Bordel à l'aéroport: sa valise perdue en ville depuis 12 jours
Elle contient des milliers de dollars en équipement vidéo
Un Montréalais en voyage d’affaires en France peut témoigner de la crise à l’aéroport Trudeau, lui qui avec un GPS suit depuis 12 jours sa valise qui se promène partout dans la métropole québécoise.
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« Tous les jours, je vais regarder sur mon téléphone où est rendu mon bagage. Je le vois se balader aux quatre coins de Montréal, mais il revient tous les soirs à l’aéroport », s’agace le réalisateur Jérémie Battaglia.
Le 18 juin dernier, il est parti en France pour tourner un documentaire. Une fois arrivé à Bordeaux, l’homme de 39 ans a appris qu’une de ses trois valises, contenant une partie de son matériel de tournage et une machine pour l’apnée du sommeil, n’a jamais décollé.
Il a alors rempli une déclaration de perte dans l’espoir que sa valise arrive rapidement.
Écoutez l’entrevue de Vincent Dessureault avec Jérémie Battaglia sur QUB radio :
Mais 12 jours plus tard, toujours rien.
Perte de 3000 $
« On a dû racheter et louer du matériel pour pouvoir tourner notre documentaire, on en a pour environ 3000 $. On a perdu une semaine de travail à cause de ça », s’exaspère-t-il.
C’est grâce à un porte-clefs GPS dans la valise qu’il peut suivre le trajet de sa valise en direct.
Tantôt sur le Plateau-Mont-Royal, puis dans le centre-ville de Montréal, ou encore dans la Petite-Bourgogne, il voit que son bagage se déplace aux quatre coins de la métropole grâce à l’application de son celullaire.
Depuis, parler avec quelqu’un de la compagnie aérienne relève du défi, soutient-il.
« On n’est pas capable de parler à un humain. Le numéro qu’on appelle raccroche, sur Facebook, c’est un robot qui répond et par courriel on ne nous répond presque pas », assure-t-il.
Le réalisateur a aussi envoyé une de ses connaissances à l’aéroport, mais là encore, impossible de récupérer la valise.
Pas leur problème
Sa compagnie aérienne explique que c’est plutôt l’aéroport qui doit gérer la problématique.
« Après avoir fait une publication sur Facebook, la compagnie nous a écrit pour nous dire qu’elle cherchait notre bagage en priorité et qu’elle allait nous le livrer à notre bureau à Montréal », déplore-t-il.
N’ayant toujours pas reçu sa valise, Jérémie Battaglia ne compte pas lâcher l’affaire, même s’il se doute bien qu’il ne reverra sûrement jamais son bien.