Wimbledon: l'Ukrainienne Tsurenko dénonce un «mensonge» russe sur la frappe de Krementchouk
La joueuse de tennis ukrainienne, Lesia Tsurenko, qualifiée mercredi pour le 3e tour de Wimbledon, en a profité pour dénoncer le «mensonge» russe sur la frappe au missile qui a touché un centre commercial à Krementchouk, tuant au moins 18 personnes.
Alors qu’elle venait de sortir sa compatriote Anhelina Kalinina, tête de série N.29, 3-6, 6-4, 6-3, la 101e joueuse mondiale a remercié le public où certains spectateurs agitaient des drapeaux jaune et bleu pour leur «soutien incroyable».
En conférence de presse, elle avait été autorisée à porter un ruban aux couleurs nationales et elle a dénoncé la «propagande russe qui dit, par exemple, que le centre commercial de Krementchouk n’était pas en activité».
«C’est un mensonge parce que mon préparateur physique est de cette ville. Sa belle-mère, elle travaille dans ce centre commercial et elle a eu de la chance d’être de repos ce jour-là», a assuré Tsurenko.
«Lui et son père n’étaient pas loin de cet endroit (...) et son père est tombé sous l’effet de l’onde de choc», a-t-elle encore raconté.
Un missile russe avait frappé et détruit, lundi, l’enceinte commerciale, faisant au moins 18 morts et des disparus.
Le lendemain, l’armée russe avait démenti avoir visé une installation civile, assurant avoir bombardé un dépôt d’armes voisines et que le centre commercial n’était pas en activité à ce moment-là.
Tsurenko a soutenu la décision de Wimbledon d’interdire les athlètes russes et biélorusses de participer au tournoi cette année et s’est engagée à donner 10 % des primes qu’elle touchera.
Au prochain tour, Tsurenko affrontera l’Allemande Jule Niemeier, 97e joueuse mondiale, qui a créé la surprise en sortant l’Estonienne et tête de série N.2, Anett Kontaveit.