Alstom veut verdir le transport ferroviaire
Coup d'oeil sur cet article
Le géant français Alstom a concrétisé l'un de ses engagements dans la foulée de l’achat de la division ferroviaire de Bombardier en créant un centre d’innovation à son siège social des Amériques, à Saint-Bruno-de-Montarville.
Le nouveau centre permettra d’explorer diverses avenues pour décarboner le secteur du transport ferroviaire, avec la conception de trains hybrides, à batterie ou à l’hydrogène, a évoqué l’entreprise.
«Alstom offre la gamme la plus complète de solutions vertes pour soutenir les efforts environnementaux de ses clients. Nous allons maintenant accroître notre capacité avec des produits qui seront spécifiquement adaptés à la réalité géographique, climatique et réglementaire du marché nord-américain», a expliqué Michael Keroullé, président d’Alstom Amériques.
Le centre, qui devrait générer environ 80 emplois «d’ici quelques années», sera dirigé par Éric Rondeau, qui a notamment conseillé Investissement Québec et le ministère de l’Économie et de l’Innovation pour le déploiement de la filière batterie.
Signe de l’intérêt de trouver des solutions pour réduire les émissions dans l’industrie ferroviaire, à peine 1% du réseau est électrifié au Canada et aux États-Unis, si bien que plus de 27 000 locomotives au diesel parcourent les voies ferrées des deux pays chaque jour.
«Il faut accélérer le verdissement de ce mode de transport, notamment en offrant aux décideurs publics et à nos clients des technologies de propulsion électrique éprouvées. Ce sera le rôle de ce centre d’innovation de développer ces nouvelles plateformes innovantes ou de les adapter pour répondre aux défis d’ici», a plaidé M. Rondeau.
Rappelons qu’Alstom a mis la main sur la division ferroviaire de Bombardier pour 6,2 milliards $ US. La transaction avait été officiellement conclue en janvier 2021, une fois toutes les approbations réglementaires obtenues.