Inflation: l’optimisme des PME dégringole
Coup d'oeil sur cet article
Avec la flambée du prix de l’essence et l’inflation qui ne cesse d’augmenter, l’optimisme des petites et moyennes entreprises (PME) à court et long terme continue de chuter, a révélé le plus récent Baromètre des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
• À lire aussi: Grève chez Agropur: 2 millions de litres de lait jetés
• À lire aussi: Vers une hausse ou une baisse du prix de l’essence?
La situation se fait particulièrement sentir au Québec et en Ontario qui ont vu leur indice de confiance à court terme diminuer respectivement de 4,5 % et 6 %.
Selon 77 % des dirigeants de PME interrogés, l’obstacle principal à la croissance de leur entreprise demeure le prix du carburant alors que la pénurie de main-d’œuvre se retrouve au premier rang des contraintes pour la moitié des propriétaires de PME (50 %).
- Écoutez l'entrevue de Guillaume Lavoie avec Francis Bérubé sur QUB radio :
«Les chefs de PME continuent de ressentir les pressions de la hausse des coûts et des pénuries de main-d'œuvre et de produits. Cela explique que beaucoup s'inquiètent de l'avenir. Et comme l'inflation grimpe, de nombreuses PME n'ont pas encore retrouvé des conditions opérationnelles normales», a déclaré Andreea Bourgeois, directrice de l'économie à la FCEI.
Les dettes liées à la pandémie ainsi que la hausse des coûts mettent en péril la survie de nombreuses PME. C’est du moins ce qu’on constate en jetant un coup d’œil au tableau de suivi de la santé des PME de la FCEI.
«Les dirigeants politiques affirment que les entreprises vont bien en ce moment, mais ce n'est pas du tout le cas pour 54 % des PME qui n'ont pas retrouvé des revenus normaux», a mentionné Simon Gaudreault, vice-président de la recherche et économiste en chef.
Pour les aider, la FCEI demande au gouvernement fédéral et aux provinces d’éliminer ou de réduire temporairement les taxes d'accise sur les carburants ou encore de geler les augmentations prévues des taxes sur le carbone. La FCEI réclame aussi la suppression de «l'anomalie fiscale qui consiste à imposer des taxes sur des taxes en appliquant des taxes de vente aux taxes sur les carburants».