Pénurie de main-d’œuvre: les travailleurs québécois peinent à concilier famille et travail
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La pénurie de main-d’œuvre affecterait la conciliation famille-travail d’un Québécois sur deux, selon un sondage Léger mené pour le compte du Réseau pour un Québec Famille.
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Les résultats du sondage dévoilés jeudi montrent que les principaux impacts de la pénurie de main-d’œuvre sur les travailleurs sont une charge de travail accrue (61 %), un climat de travail plus stressant (49 %), des heures de travail plus longues (45 %), une plus grande pression de l'employeur pour ne pas s'absenter (43 %), peu de possibilités d'adapter l'horaire (39 %) ou d'obtenir un congé pour raisons familiales (37 %).
«Après deux ans de pandémie, ces difficultés liées au manque de disponibilité de la main-d'œuvre ajoutent une pression supplémentaire sur les employé(e)s», a indiqué par voie de communiqué Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l'École de gestion de l'université TELUQ, qui a participé à la conception du sondage.
«Dans l'ensemble, quand on compare les résultats à ceux du même sondage réalisé l'an dernier, on constate que la proportion de parents et de personnes proches aidantes qui disent que la conciliation famille-travail est une source de stress importante est en augmentation, passant de 52 % à 56 %», a ajouté Mme Tremblay.
Parmi les répondants, 68 % ont tout de même affirmé être «satisfaites» du soutien offert par leur employeur pour les aider à s’adapter aux changements engendrés par la pandémie.
Pour la directrice générale du Réseau pour un Québec Famille, Corinne Vachon Croteau, ces résultats doivent être reçus par les employeurs «comme un encouragement à continuer à faire preuve de flexibilité et d'ouverture», et ce, malgré la pression liée au manque de personnel.
Un parent sur quatre ne prendra pas de vacances en famille
Le coup de sonde révèle aussi qu’un parent sur quatre ne pourra pas prendre des vacances en même temps que sa famille. Pour la majorité d’entre eux, ce sont des contraintes liées à leur travail (37 %) ou à celui de leur conjoint(e) (15 %) qui les en empêche. Pour 19 %, la raison est un manque de disponibilité des camps de jour ou des services de garde.
Le sondage a été réalisé du 18 mai au 7 juin 2022 auprès de 3108 travailleurs québécois étant soit parent, soit proche aidant.