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Niveau bas du chômage: une économie «pas en parfaite santé» au Québec

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Si le taux de chômage s’est maintenu à 4,3% en juin, un niveau relativement bas au Québec, ce résultat n’est pas nécessairement le signe d’une économie en bonne santé, en raison du phénomène de «grande démission» qui toucherait de plus en plus la province. 

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«Les chiffres qui constituent le ratio [du chômage] ne reflètent pas une économie qui est en parfaite santé», a souligné Nathalie Elgrably-Lévy, économiste senior à l’Institut économique de Montréal, en entrevue vendredi à LCN.

Pour le ministre du Travail, Jean Boulet, cette situation est une «conjoncture temporaire».

Le taux de chômage est un calcul effectué du nombre de chômeurs par rapport à la population active. De plus en plus de personnes sortent cependant du marché du travail, ce qui signifie qu’elles ne font plus partie des chiffres pour le calcul de ce taux.

Selon l’économiste, cette situation peut être expliquée par le phénomène de «grande démission» qui touche la province et d’autres pays occidentaux.

«Pour une combinaison de raisons, les gens sont moins intéressés à travailler. Ils se retirent du marché du travail ou ils veulent travailler moins d’heures ou ils ne sont pas intéressés à avoir des promotions», a-t-elle précisé.

«Aller sur le marché du travail, ça occasionne également des coûts [...] et en faisant leur calcul, ils arrivent probablement à la conclusion qu’entre ne pas occuper d’emplois et en occuper un avec les frais que ça occasionne, on est aussi bien de rester à la maison», a-t-elle ajouté.

L’immigration en solution?

Mme Elgrably-Lévy a avancé que l’immigration pourrait être une solution à la pénurie de main-d’œuvre, mais «de façon très momentanée».

«[Si] les travailleurs d’ici ont moins envie de travailler, ça ne prendra pas de temps avant que la personne qui est arrivée au Canada va ressentir les mêmes incitations et va arriver aux mêmes conclusions», a-t-elle soutenu.

Même son de cloche du côté du ministre, qui a affirmé que l’immigration est «une des options, [mais qu’il] faut additionner les solutions».

«La pénurie de main-d’œuvre ne repose pas que sur les épaules du gouvernement, c’est devenu un défi de collectivité. Les employeurs doivent dans le contexte actuel améliorer les conditions de travail, augmenter les salaires, faire des mesures de conciliation travail-famille, intégrer des nouvelles technologies...», a mentionné M. Boulet.

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