Des logements infestés de coquerelles: «Ce n’est pas humain»

Des locataires de Sherbrooke, en Estrie, sont aux prises avec une infestation de coquerelles qui dure depuis plusieurs mois dans un immeuble à logements, et plus particulièrement dans l’appartement d’une dame qui vit avec ce cauchemar depuis deux ans.

Trouver un logement est loin d’être évident par les temps qui courent, mais avoir un logement, ce n’est pas tout, encore faut-il qu’il soit salubre.

Dans les tiroirs, derrière le micro-ondes, sur les portes de garde-robes, dans la salle de bain, le logement de Katia Castro est infesté de coquerelles.

«Ça me lève le cœur. Ça m’enlève souvent la faim. Je n’en peux plus», a témoigné celle qui garde continuellement un aspirateur à portée de main.

Le problème date de son arrivée dans ce logement, il y a près de deux ans, a-t-elle raconté. 

Elle a demandé une intervention depuis longtemps, mais rien n’est fait.

«Ce n’est pas humain, on devrait tous pouvoir vivre dans un endroit salubre», a déploré la locataire.

TVA Nouvelles a appris vendredi que la personne qui gérait l’immeuble au nom du propriétaire a été congédiée tout récemment. 

Un nouveau gestionnaire a pris la relève et un exterminateur était sur place en après-midi pour constater la situation dans l’ensemble de l’immeuble.

«Je n’ai pas pu voir tous les appartements aujourd’hui, mais je peux vous dire qu’on va mettre en place un plan de match pour enrayer le problème», a indiqué Chad Privé, copropriétaire de Solution Cimex.

Ce qui complique le travail, c’est que des locataires refusent de laisser entrer les exterminateurs. Ça a été le cas vendredi.

«La clé du succès c’est la collaboration de tout le monde. Parfois des mauvaises habitudes de certains locataires peuvent nuire au traitement, c’est pour ça qu’on fait beaucoup d’éducation auprès d’eux», a précisé M. Privé.

«Les propriétaires peuvent s’adresser au Tribunal administratif du logement pour demander une autorisation d’urgence pour entrer dans les logements et effectuer les travaux nécessaires pour venir à bout de l’infestation, et ce pour le bien-être de l’ensemble des locataires», a expliqué le directeur des Affaires publiques à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, Marc-André Plante.

Joint au téléphone par TVA Nouvelles, le propriétaire de l’immeuble en question a mentionné qu’une telle demande allait être adressée au Tribunal.