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Quelle liberté d’expression?

business man baillonn souffrant stress
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On dit que la liberté d’expression est une valeur fondamentale, au Canada. 

Effectivement, lorsqu’on se compare à d’autres pays, nous jouissons d’une grande liberté d’expression.

Cela dit...

INTERDIT, TABOU, DÉFENDU !

Proposez de faire un documentaire sur les jeunes qui ont subi une opération de changement de sexe et qui l’ont regretté (une réalité qui a été amplement documentée) et aucun organisme subventionnaire n’acceptera de vous financer. 

Idem pour des documentaires traitant des sujets suivants :

  • La criminalité, la violence conjugale, le trafic d’armes à feu et la maltraitance des enfants dans les réserves autochtones
  • Le malaise des policiers qui refusent d’effectuer des interpellations dans certains quartiers chauds de peur de passer pour racistes
  • La violence des groupes d’extrême gauche
  • L’influence de l’idéologie woke dans les départements de sciences humaines de nos universités
  • L’œuvre de Pierre Vallières
  • L’œuvre d’Aimé Césaire, le grand poète noir créateur du concept de négritude
  • Les hommes victimes de violence conjugale
  • La montée de l’islamisme
  • Les dérives des antiracistes qui veulent discriminer contre les Blancs.

BONNE CHANCE POUR LE FINANCEMENT !

Non seulement aucun organisme subventionnaire ne vous donnera un sou pour développer votre projet, mais vous aurez également de la difficulté à trouver des diffuseurs pour présenter votre film !

Vous êtes blanc, vous avez une grande connaissance des Premières Nations et vous voulez réaliser un documentaire sur un sujet touchant une communauté autochtone, comme le faisait le grand documentariste Arthur Lamothe dans les années 1970-1980 ?

Oubliez ça.

Vous ne recevrez aucune subvention. 

Car seuls les Autochtones peuvent parler des Autochtones. 

De même, vous éprouverez de la difficulté à trouver des sources de financement public pour produire un documentaire critiquant le multiculturalisme, une série télé sur l’histoire du mouvement indépendantiste ou un magazine d’affaires publiques donnant la parole à des penseurs conservateurs, à l’image de l’émission hebdomadaire que Mathieu Bock-Côté anime sur CNews en France. 

En fait, c’est simple.

Si le sujet de votre projet (documentaire, fiction, film ou série) penche un peu trop à droite, ou s’il ose remettre en question certaines idées reçues défendues par la gauche – idées reçues présentées par des militants comme des vérités objectives et inattaquables –, eh bien, bonne chance pour trouver du financement !

Aucun organisme, que ce soit l’ONF, la SODEC, Téléfilm, Télé-Québec ou Radio-Canada, ne vous donnera le moindre kopeck. 

Quant aux fonds de développement, les fonds pour les nouveaux médias et les programmes de crédits d’impôt, oubliez ça. 

Ils ne toucheront pas votre projet même avec une pole de dix pieds...

Oh, officiellement, vous ne serez pas victime de censure !

Après tout, nous vivons en démocratie, non ? La liberté d’expression, c’est important, essentiel, fondamental à notre société, voyons !

Mais dans les faits, à moins d’être indépendant de fortune, vous ne pourrez financer votre projet.

Quant à le diffuser, regardez comment s’est comporté le CRTC récemment, et vous aurez une petite idée de la façon dont la plupart des télédiffuseurs vont vous accueillir...

LES FRANCS-TIREURS

Une émission comme Les Francs-Tireurs, que j’ai coanimée pendant 23 ans, et qui a remporté de nombreux prix, ne verrait jamais le jour aujourd’hui. 

Ce serait tout simplement impossible.

Et on parle de liberté d’expression ?

Où ça ?

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