Les meilleurs anges gardiens: aux petits soins pour les personnes âgées
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Mélina Veilleux
- Éducatrice spécialisée
- Travaille au Centre d’hébergement de Weedon depuis cinq ans
Les résidents du Centre d’hébergement de Weedon, en Estrie, sont les heureux bénéficiaires des bons soins d’une éducatrice spécialisée déterminée à leur redonner des airs de jeunesse.
Utilisant une approche non pharmacologique, axée sur la stimulation sensorielle, Mélina Veilleux favorise un accompagnement humaniste des aînés. Elle se compare à une « docteure du cœur ».
Durant la pandémie, cette femme de 35 ans a créé un salon de beauté mobile où elle pouvait notamment coiffer les résidents et leur offrir des manucures.
Elle se rappelle que ces soins ont métamorphosé une jolie résidente, qui adorait être coquette.
« Elle était tellement fière de se montrer ! Elle se sentait belle. Elle avait envie de sortir et de socialiser », s’exclame l’éducatrice.
L’impact s’est avéré tellement bénéfique que sa famille a fait un don à la Fondation du Haut-Saint-François après son décès, qui a permis d’aménager un salon de beauté permanent et bien équipé.
Jardinage, musique et douceurs
Comme la plupart des résidents ont grandi à proximité d’une ferme, ils affectionnent toujours la terre.
Ainsi, plusieurs jardinières surélevées, adaptées à la hauteur des fauteuils roulants, sont aménagées à l’extérieur et permettent aux résidents de retrouver les goûts du passé.
Mme Veilleux, qui se fait souvent surprendre avec un tablier à la taille, s’amuse aussi à cuisiner leurs péchés mignons. Elle leur met l’eau à la bouche avec l’odeur de la cuisson au barbecue.
Mme Veilleux aime aussi chatouiller les oreilles des amateurs de musique classique en leur jouant du violon.
Les résidents des soins palliatifs ne sont pas en reste, car ils peuvent bénéficier du chariot de fin de vie qui réserve des douceurs d’aromathérapie et de luminothérapie.
Les aînés peuvent se faire masser avec diverses huiles essentielles, comme l’huile de sapin qui conviendra à celui qui travaillait dans le bois alors qu’une amoureuse des fleurs réagira à l’huile de rose.
Propager le bonheur
Ces expériences sensorielles sont une forme de « rééducation » en s’inspirant de l’approche Snoezelen, que lui a fait connaître une collègue. Pour Mme Veilleux, la qualité de vie du CHSLD est le résultat d’un vrai travail d’équipe.
La cinquantaine de résidents de l’établissement ne sont pas des numéros de chambre.
L’intervenante donne à ceux qui le veulent un surnom qui évoque leurs bons souvenirs et favorise un lien d’attachement.
Par exemple, elle appelle affectueusement une résidente originaire du Bas-Saint-Laurent « ma belle de Rimouski ».
Sa chef de service, Lisa Cormier, confirme que sa tendresse, sa bonne humeur et ses activités pour égayer le quotidien des résidents propagent le bonheur.
« On en prendrait bien d’autres Mélina comme la nôtre, mais on la garde avec nous à Weedon ! » lance-t-elle.