Encore et toujours la laïcité

Il y a quelques jours, la CBC a publié un texte délirant, se faisant l’écho d’une étude médiocre sous le patronage de l’Association d’études canadienne, sur le prétendu « ressenti » des « minorités » face à la laïcité québécoise. 

Cette « étude » veut légitimer la paranoïa de ceux qui veulent nous faire croire que cette loi encouragerait les crimes haineux et l’exclusion, alors qu’il n’en est rien. C’est pure propagande. 

Sur Facebook, le démographe Guillaume Marois a pointé dans un commentaire fouillé les faiblesses méthodologiques de cette « étude ». 

Propagande

Cela n’a pas empêché les habituels scribouillards contre la laïcité de lancer une nouvelle charge contre la loi 21, en faisant croire qu’elle divise profondément les Québécois. C’est faux. Elle les rassemble massivement. Mais elle divise le Québec et le Canada. Ce qui est normal. 

Car le Québec se voit comme une nation rassemblée autour d’une culture commune, alors que le Canada se voit comme le laboratoire le plus avancé du multiculturalisme. Ces deux modèles sont irréconciliables.

Cette querelle s’est fixée, ces derniers jours, sur la question du voile islamique. On le sait, HEC Montréal a décidé de mettre à l’avant-scène dans une publicité une femme voilée. 

Autrement dit, HEC a décidé de normaliser un symbole qui renvoie objectivement à l’infériorisation de la femme. 

Il s’agit aussi d’un marqueur de la conquête islamiste du monde occidental.

L’objectif des islamistes est clair : ce n’est pas l’islam qui doit s’adapter aux sociétés occidentales, mais ces dernières qui doivent s’adapter à lui. Pour cela, ils veulent imposer leurs symboles partout dans l’espace public, de manière souvent agressive.

L’islamisme est même parvenu à faire du voile le symbole de la diversité, auquel il faut désormais prêter allégeance. Nos sociétés se sont laissé hypnotiser par cette ruse. 

On nous répond : plusieurs femmes le portent par choix. Je n’en doute pas. Plusieurs femmes, en effet, veulent vivre en Occident sans vivre comme des Occidentales. Mais surtout, même si elles le portent librement, elles sont instrumentalisées et deviennent des panneaux-réclames de l’islamisme. 

Et la pression démographique aidant, comme on le voit en Europe, le voile se normalise. Il s’agit de faire comprendre qu’une bonne musulmane doit se voiler. 

Sans oublier que la pression idéologique aide aussi, et pousse des non-musulmanes à le célébrer, et même à le porter, comme on le voit de plus en plus chaque année avec la Journée du hidjab. 

Lisée

Pour avoir dénoncé HEC, Jean-François Lisée s’est retrouvé au cœur d’une polémique. Elle était révélatrice. Au Québec, ce n’est plus le voile qui crée un malaise, mais la critique du voile. L’idéologie diversitaire domine les esprits. 

Les normes culturelles québécoises sont délégitimées au Québec. Vouloir être maître chez soi passe pour de l’islamophobie et de la xénophobie.

Mais la loi 21 nous permet de résister partiellement à cette dépossession.

C’est pour cela qu’elle est diabolisée, et que ses adversaires se permettent toutes les outrances et tous les mensonges contre elle.