[EN IMAGES] La Pâtisserie Gaudet détruite par les flammes après la faillite
Les autorités tentent de savoir s’il s’agit d’un geste criminel ou d’un feu accidentel
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Le mystérieux incendie qui a ravagé samedi la Pâtisserie Gaudet à Acton Vale, une semaine après qu’elle eut déclaré faillite, soulève bien des interrogations.
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« C’est quand même un adon spécial que ça brûle comme ça, même pas une semaine après que ça ferme », a laissé tomber Céline Desmarais, une ex-employée de l’entreprise connue pour ses tartes, en regardant les pompiers arroser le foyer de l’incendie.
Samedi matin, 45 sapeurs ont été appelés à éteindre un brasier qui s’était déclaré dans le bâtiment où l’institution montérégienne fabriquait ses célèbres desserts depuis 70 ans.
« Pour le moment, on ne sait pas encore si c’est un acte criminel, on cherche encore les causes de l’incendie. Comme ça arrive quelques jours après la faillite, on regarde toutes les pistes », a indiqué le directeur incendie intérimaire d’Acton Vale, Jean Fontaine.
Ce dernier a toutefois confirmé au Journal que le gaz avait été coupé depuis plusieurs jours.
Des policiers de la Sûreté du Québec posaient d’ailleurs des questions à des voisins de l’usine, déclarée perte totale, dont les activités avaient été transférées depuis deux mois.
Toute la matinée, des résidents de cette ville située entre Saint-Hyacinthe et Drummondville se sont succédé pour venir observer la triste scène de ce fleuron québécois déchu.
Drôle de coïncidence
Comme Mme Desmarais, plusieurs se questionnent sur la nature de ce brasier.
« C’est sûr que ça peut être un accident, mais à quelques jours de la fermeture, c’est bizarre », a soutenu un employé retraité qui a fait la préparation de la pâte pendant 36 ans et qui a demandé l’anonymat.
Le 4 août, l’entreprise a déclaré une faillite de près de 24 millions $, entraînant la perte de boulot pour une centaine de personnes qui produisaient des milliers de tartes chaque jour.
« Ça peut être un employé pas content d’avoir perdu son emploi, ou quelqu’un qui ne voulait pas que ça reparte », a renchéri une retraitée.
Vieille bâtisse
Mais pour d’autres, ce serait surtout la vétusté des lieux et le manque d’entretien qui pourraient être responsables du début de l’incendie.
« C’étaient de très vieilles machines en dedans et on avait souvent des feux autour des fours. Il y avait des problèmes d’entretien », a confié Sylvie Denis, 55 ans.
De son côté, Mélanie Rocheleau soutient que cela pouvait souvent soulever la crainte des employés de venir travailler.
« Souvent, on rentrait, mais on ne savait pas si on allait sortir ! Les bombonnes de gaz n’étaient pas loin des feux, alors on se disait que ça pouvait aller vite », a-t-elle renchéri.