Une deuxième femme autochtone happée sur l’autoroute
La femme du Nunavik s’y trouvait à pied au moment du drame
Coup d'oeil sur cet article
Une deuxième jeune mère du Nunavik a perdu la vie en deux jours,samedi matin, après avoir été happée sur l’autoroute 20 est, sur l’île de Montréal, à deux pas d’un centre d’hébergement pour Inuits en attente de soins médicaux.
• À lire aussi: Mort mystérieuse d’une femme en chaise roulante happée sur l'autoroute 520
« Elle devait revenir aujourd’hui [samedi]. On est sous le choc », a soufflé Dora Niviaxie, la mère de la victime, depuis son domicile à Umiujaq, un village de quelques centaines d’habitants dans le Nord-du-Québec.
Vers 1 h 20 samedi matin, la Sûreté du Québec (SQ) a été appelée à se rendre sur l’autoroute 20 est, à la hauteur de la 55e Avenue, à la limite entre Dorval et l’arrondissement de Lachine, pour une piétonne happée.
Le décès de Nellie Niviaxie, 26 ans, a été constaté sur les lieux, après plusieurs impacts de véhicule.
« Les circonstances entourant la présence sur l’autoroute demeurent toutefois nébuleuses. Un reconstitutionniste de la SQ s’est rendu sur place et l’enquête est en cours », a indiqué Stéphane Tremblay, porte-parole de la police provinciale.
En fauteuil roulant
La veille, une mère de famille de 22 ans de Puvirnituq, aussi au Nunavik, Mary-Jane Tulugak, a été happée à environ deux kilomètres de là, sur l’autoroute 520 près de l’avenue Marshall, alors qu’elle se trouvait sur l’autoroute en fauteuil roulant.
Selon nos informations, les deux femmes séjournaient au Centre Ullivik, situé près des lieux des deux drames, qui accueille les Inuits en attente de soins médicaux dans la métropole québécoise.
Nellie Niviaxie, également maman, s’y trouvait d’ailleurs pour accompagner une proche qui s’était blessée, ont expliqué ses parents d’une voix faible.
« On voulait qu’elle rentre à la maison », a répété sa mère dans le combiné.
Ses parents n’en savaient cependant pas plus sur les circonstances entourant sa mort et espéraient des réponses.
Opération au pied
De son côté, Mary-Jane Tulugak logeait au centre dans l’attente d’une opération à un pied, avait confirmé sa mère, Jenny, vendredi.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, elle avait publié sur son compte Facebook un cliché sur lequel elle était accompagnée d’une autre femme, avec une consommation sur la table, machines à sous en arrière-plan.
►Le Centre Ullivik n’a pas souhaité commenter ou répondre aux questions pour le moment, même s’il était bien au fait des deux événements, samedi.