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Fuite de données chez BRP: des documents qui peuvent servir aux compétiteurs

BRP Can Am Spyder
Illustration courtoisie

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La trentaine de gigaoctets (Go) de données qui ont été dérobées par des pirates informatiques chez BRP pourraient servir à des entreprises rivales curieuses de connaître les projets du géant des véhicules récréatifs.

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«Dans le type de données qu’on trouve dans la fuite, il y a des contrats, des passeports, des informations sur les projets, les noms des employés; il y a vraiment beaucoup d’informations qui sont très confidentielles», a expliqué Patrick Mathieu, cofondateur du Hackfest, en entrevue avec TVA Nouvelles mercredi.

«[Ces informations] peuvent donner un avantage. On sait que la Chine va copier beaucoup ce que tout le monde fait. Ça peut donner des avantages à des compétiteurs», a poursuivi M. Mathieu.

À ce jour, environ un millier d’internautes auraient consulté les données dérobées à l’aide du logiciel de piratage Ransomexx sur le «dark web», une portion de l’internet inaccessible depuis les fureteurs web grand public.

L’entreprise de Valcourt a reconnu mardi que le piratage d’où elle a été victime dans les dernières semaines a entraîné le vol de certaines informations. Elle a ajouté mercredi soir avoir découvert «que d'autres informations sur ses employés ont été compromises, spécifiquement certains identifiants de connexion d'employés utilisant les ordinateurs de BRP à des fins personnelles».

BRP assure cependant qu’elle n’a «aucune preuve que les renseignements personnels de ses clients ont été touchés».

Par mesure préventive, tous les employés de BRP auront droit à un service de surveillance de crédit, en cas de vol d’identité.

Aux yeux de M. Mathieu, BRP aurait peut-être pu bloquer la cyberattaque plus rapidement.

On ne peut pas être 100 % sécuritaire, mais on peut se rendre compte que ce type d’attaque là est en cours et on peut la bloquer quand ça arrive. Au lieu de voler des milliers de documents, peut-être qu’ils en auraient pris juste quelques-uns a fait valoir l’expert.

Le président du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, juge pour sa part que les entreprises doivent s’adapter.

«Les malfaiteurs, malheureusement, sont dotés d’outils technologiques très puissants. [...] Il faut être plus fins qu’eux en continuant d’investir de façon importante pour nous protéger», a-t-il fait valoir.

- Avec la collaboration de Janie Dandonneau, TVA Nouvelles.

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