Hydrogène vert: le gouvernement tire Hydro d’un mauvais pas
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Québec vole au secours du projet d’usine de biocarburants de Recyclage Carbone Varennes (RCV), lequel fait face à des dépassements de coûts de l’ordre de 400 millions $.
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Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé aujourd'hui un nouvel investissement de 285 M$ dans RCV, ce qui porte sa contribution totale au projet à 365 M$.
Le gouvernement prend ainsi le relais d’Hydro-Québec, qui devait investir 190 millions $ dans l’une des deux composantes du projet, un électrolyseur d’hydrogène vert.
« Le projet a été repensé afin de combiner le projet de production d’hydrogène à celui de bioraffinerie adjacent pour en faire un seul projet. Comme la production de biocarburant ne s’inscrit pas dans nos priorités stratégiques, la poursuite du projet se réalisera dorénavant sans la participation d’Hydro-Québec », a indiqué aujourd'hui au Journal une porte-parole de la société d’État, Caroline Des Rosiers.
« C’est important pour le Québec de prendre sa place » dans le secteur des biocarburants et de l’hydrogène vert, a soutenu M. Fitzgibbon.
Shell et Suncor
Fitzgibbon a précisé que le projet est confronté à des « surcoûts » d’environ 400 millions $ attribuables entre autres aux travaux d’ingénierie. Selon lui, ceux-ci seront assumés par trois des partenaires privés de RCV, soit Shell, Suncor et Proman, ainsi que par la Banque d’infrastructure du Canada. Le promoteur du projet est l’entreprise québécoise Enerkem.
En gestation depuis plusieurs années, le projet de RCV a connu de nombreux retards.
Les futures installations doivent permettre de produire des biocarburants à partir de résidus de biomasse forestière et de déchets.
RCV prévoit créer plus de 500 emplois pendant la construction de l’usine et près de 100 emplois lors de son exploitation.