Un premier record mondial pour le fléché
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Des Québécois ont établi un premier record mondial de flécheurs qui flèchent en même temps, dimanche après-midi à Lavaltrie, dans Lanaudière.
«On a fait nos recherches et il n’y avait rien sur le fléchage dans le registre des records Guinness», a expliqué Cynthia Parra, directrice générale de la Maison Rosalie-Cadron à Lavaltrie, lieu où on a pu voir 26 flécheurs flècher en même temps durant 15 minutes.
«Comme on est les premiers, on établit le standard.»
Cette dernière espère d’ailleurs que des flécheurs de l’Ouest canadien tenteront de battre ce record.
«On va voir si d’autres essaient de le battre et on pourrait refaire le coup l’année prochaine avec plus de participants pour le battre de nouveau», a ajouté Mme Para.
Hélène Clément, secrétaire de l'Association des artisans de ceinture fléchée de Lanaudière, seule association de fléché existante au Québec, fera les démarches pour faire homologuer le record en soumettant les vidéos, les photos et la liste des participants.
«On se rencontre ici à toutes les années et on fait souvent des blagues en disant qu’on est le plus grand rassemblement de flécheurs au monde», a raconté Mme Clément, instigatrice de la démarche qui travaillait sur une grande ceinture durant le moment du record.
Marie Berthe-Lanois, reconnue comme une sommité en fléché au Québec, a bien entendu participé à l’événement.
«C’est quelque chose d’arriver à rassembler des gens qui font une telle pratique, a-t-elle mentionné. Si on sort de la région Lanaudière, les gens n’ont pas de ressources en fléché.»
L’art du fléché a en effet été une des premières industries familiales de la région de Lanaudière. Vers 1820, comme beaucoup de gens en confectionnaient à Saint-Jacques et à Sainte-Marie-Salomé et comme elle avait un comptoir de fourrure dans la région, à L’Assomption, la Compagnie de la Baie d’Hudson avait décidé d’utiliser des ceintures fléchées comme monnaie d’échange pour acheter des peaux de castor.
La ceinture fléchée, considérée comme un élément des costumes traditionnels canadien-français, québécois et métis et historiquement associée à la traite des fourrures, a été déclarée patrimoine immatériel par le ministère de la Culture du Québec en 2016.
Confectionner une ceinture fléchée peut prendre jusqu’à 700 heures, si on compte la cueillette des plantes servant à préparer les couleurs, la teinture de la laine, la préparation de la laine au rouet, l’ourdissage et la confection, incluant le vrillage des franges.
