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Elle perd pied après son licenciement

Concept of layoffs due to the virus pandemic. Young woman in protective mask leave workplace carrying  cardboard box with stationery and other belongings.Employee quit.Raster illustration
Illustration Adobe Stock

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Les affaires de l’employeur d’Élise, 35 ans, ont été fortement affectées par la pandémie. Tant et si bien qu’il a dû mettre ses employés à pied, d’abord de façon temporaire pendant quelques mois, puis définitivement au début de l’année dernière. 

Avec des revenus amputés et aucun coussin financier, Élise doit avoir recours au crédit pour boucler son budget. Au bout du compte, elle se retrouve avec des soldes dus de 5000 $ en prêt personnel et de 10 000 $ sur ses cartes de crédit. À cela s’ajoute un prêt étudiant de 10 000 $ pour des études terminées il y a 10 ans. 

Incapable de rembourser

D’abord abattue et déprimée par sa situation, la jeune femme se retrousse ensuite les manches et se montre déterminée à se sortir de ce mauvais pas. Ainsi, elle se met activement en quête d’un nouveau poste et demande un prêt de consolidation de dettes à son institution financière. Mais durant les périodes successives de confinement de 2020 et 2021, les emplois ne sont pas légion dans son domaine, la restauration. 

Qui plus est, son manque de stabilité financière n’est guère rassurant pour sa banque, qui refuse sa demande de prêt. Cette dernière aurait pu accepter à condition d’inclure un cosignataire dans l’entente. 

Rappelons que le cosignataire devient garant de la dette au même titre que l’emprunteur, une lourde responsabilité que personne dans l’entourage d’Élise n’est prêt à endosser. Dans une impasse, elle décide donc de consulter des professionnels de l’insolvabilité afin de prendre des mesures qui lui permettront de retrouver son équilibre financier à long terme. 

«Lors de la première rencontre, nous avons réalisé un bilan des actifs et du passif, et préparé un budget», explique Sarah-Maude Daviau, conseillère en redressement financier chez Raymond Chabot. 

Très rapidement, il est apparu qu’en raison des paiements minimums mensuels élevés sur ses dettes, la jeune femme ne serait pas en mesure de faire face à ses obligations, sinon qu’en aggravant encore davantage sa situation. Pour redresser la barre, il ne lui reste plus que deux solutions : la proposition de consommateur et la faillite.

«Élise voulait éviter à tout prix de faire faillite, aussi elle a préféré opter pour la proposition de consommateur. Celle-ci lui permettra d’effectuer un seul paiement mensuel sur une période de 60 mois afin de payer une bonne proportion de ses dettes. Si entre-temps elle trouve un emploi et que ses revenus augmentent, elle aura la possibilité de verser des mensualités plus élevées afin de rembourser plus rapidement», indique Sarah-Maude Daviau.

Redresser la barre

Son prêt personnel, ses cartes de crédit, mais aussi son prêt étudiant ont pu être inclus dans la proposition de consommateur. 

En effet, elle a terminé ses études il y a plus de sept ans, délai de rigueur pour que ce type de dette soit libérable dans le cadre d’une proposition ou d’une faillite. Attention, prévient Sarah-Maude Daviau, le compteur est remis à zéro chaque fois que l’on s’inscrit à une autre formation. C’est la date de fin des dernières études qui prévaudra alors.

«Avec la proposition de consommateur, le dossier de crédit d’Élise sera affecté. Mais en adoptant de saines habitudes financières, elle pourra le rebâtir progressivement», conclut la conseillère 

SA SITUATION FINANCIÈRE 

Actifs :Voiture payée d’une valeur d’environ 2000 $

Dettes de consommation :

  • Cartes de crédit : 10 000 $
  • Prêt personnel : 5000 $
  • Prêt étudiant : 10 000 $

TOTAL DES DETTES : 25 000 $

Revenus mensuels : Prestation canadienne d’urgence 2000 $ brut

Dépenses mensuelles : 2035 $ (incluant loyer, téléphone, électricité, assurances, épicerie, permis et immatriculation, essence, etc.)

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