Il se vantait en ligne d’être un pédophile
Le Montréalais risque jusqu’à 6 ans d’incarcération
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Un Montréalais qui se vantait sur internet d’avoir abusé sexuellement de jeunes adolescentes et voulait s’en prendre à une enfant de 8 ans, risque maintenant jusqu’à six ans de pénitencier.
« L’accusé explique avoir eu plusieurs relations sexuelles avec des mineures et partage le fait qu’il est attiré sexuellement par les jeunes filles et leurs parties génitales », indique le résumé des faits concernant Jimmy Pieschke, déposé au palais de justice de Montréal.
Pieschke, 38 ans, était tombé dans la mire des policiers à la suite d’une perquisition chez un autre pédophile.
Lors de l’analyse du matériel informatique de ce dernier, les enquêteurs ont pu identifier de nombreuses conversations avec un certain « WellHungNfun », qui s’est avéré être l’accusé, Jimmy Pieschke.
« Il a partagé par écrit [en 2018 et 2019] plusieurs scénarios s’impliquant lui-même commettant des actes sexuels sur des jeunes filles âgées de 5 à 15 ans », selon le résumé des faits.
À la suite de ces découvertes alarmantes, la police a mis en place une infiltration virtuelle. Et la partie de pêche a été payante pour l’enquêteur qui se faisait passer pour un pédophile : quelques jours plus tard, Pieschke lui envoyait des scénarios et des images de pornographie juvénile.
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Milliers d’images
Peu après, Pieschke a écrit à une femme. Or, s’il croyait parler avec une mère prête à lui livrer sa fillette de 8 ans, il s’agissait d’une policière. Une troisième infiltration a permis d’amasser assez de preuves pour l’arrêter.
À la suite d’une analyse de son matériel informatique, les policiers ont découvert plus de 1000 photos et 169 vidéos de pornographie juvénile.
Certaines images montraient des enfants aussi jeunes que 3 ans, tandis que d’autres montraient des actes de bestialité.
« Pour la majorité, les fillettes subissent des agressions sexuelles par un homme adulte », indique le résumé des faits.
Une fois arrêté, Pieschke a admis qu’il amassait de la pornographie juvénile, mais il a juré que ses histoires où il disait s’en être pris à des enfants étaient inventées.
Face à une preuve accablante, il a plaidé coupable entre autres de production et distribution de pornographie juvénile.
Lundi, Me Delphine Mauger de la Couronne a annoncé qu’elle réclamerait jusqu’à 6 ans d’incarcération. Me Clara Daviault, de la défense, suggérera au plus trois ans et demi de prison.
Les plaidoiries sur la peine se tiendront à l’hiver.