Alimentation Couche-Tard: des efforts pour que le prix de l’essence soit toujours «compétitif»
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Même si ses marges bénéficiaires sur les ventes d’essence ont explosé, en suivant en bonne partie la flambée des cours du pétrole, Alimentation Couche-Tard assure qu’elle fait tout pour offrir des prix aussi compétitifs que possible aux automobilistes.
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«On surveille les prix de façon très diligente et on essaie toujours d’être le plus compétitif possible. Ça, c’est notre objectif», a affirmé hier au Journal le chef des finances de Couche-Tard, Claude Tessier.
Au cours de la période de trois mois qui a pris fin le 17 juillet, le détaillant a engrangé une marge de 14,04 cents par litre d’essence, en hausse de 29 % par rapport à celle de 10,92 cents enregistrée un an plus tôt.
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L’analyste Vishal Shreedhar de la Financière Banque Nationale a calculé qu’au Canada, Couche-Tard vend aujourd’hui 14 % moins d’essence qu’avant la pandémie, mais que les profits bruts tirés de ce produit ont bondi de 42 %. La tendance est la même aux États-Unis.
Malgré une stagnation des ventes d’aliments, les profits nets de l’entreprise ont crû de 14 % pour dépasser 872 millions $ US.
«On essaie de continuer de livrer un bon rendement à nos actionnaires. C’est une gymnastique qui est très délicate actuellement», a précisé M. Tessier, en soulignant que Couche-Tard a réussi à limiter la croissance de ses dépenses en deçà du fort taux d’inflation actuel.
Le PDG du détaillant, Brian Hannasch, a reconnu que la pénurie de main-d’œuvre «a entraîné une escalade des salaires horaires qui a largement dépassé ce que nous avions anticipé».
Présentement, Couche-Tard affiche des postes à 15,75 $ l’heure au Québec, soit 1,50 $ de plus que le salaire minimum.
Ambitions revues à la baisse
Par ailleurs, plus d’un an et demi après la tentative ratée de mettre la main sur le géant français Carrefour, la multinationale québécoise tempère ses ambitions en matière d’acquisitions.
Couche-Tard prévoit désormais que 40 % de sa croissance future proviendra des acquisitions, contre 70 % jusqu’ici.