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Le PQ, QS et le PLQ dénoncent le PDG anglophone de Couche-Tard

Le PQ, QS et le PLQ dénoncent le PDG anglophone de Couche-Tard
Photo Annabelle Blais


Le PDG de Couche-Tard qui depuis près de 8 ans n’arrive pas à apprendre le français est un exemple de plus de l’échec des politiques de la CAQ, selon le parti québécois, Québec solidaire.

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De passage à Ottawa devant le parlement canadien, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, dénonçait justement le «fédéralisme de la CAQ» et en a profité pour faire un parallèle avec l’affirmation du premier ministre François Legault qui, il y a un an, disait vouloir convaincre «les présidents d’entreprise au Québec» d’apprendre le français.

«M. Legault veut convaincre les PDG d’entreprise d’apprendre le français comme il veut convaincre le fédéral d’accéder aux demandes du Québec. Un moment donné, les demandes sympathiques, de toute évidence, ne donnent aucun résultat.»

Le chef du PQ réagissait à un article du Journal publié jeudi sur le PDG d’Alimentation Couche-Tard qui, huit ans après avoir été nommé à la tête de l’entreprise québécoise, ne parle toujours pas français.

Le PQ, QS et le PLQ dénoncent le PDG anglophone de Couche-Tard
Photo Annabelle Blais

Brian Hannasch s’était pourtant engagé à déménager à Montréal et à apprendre la langue de Molière en 2014. Or il habite toujours en Indiana, aux États-Unis, et n’a pas suivi de cours de français récemment.

Celui qui a été nommé dirigeant du commerce du détail de l’année en 2021 concède que l’apprentissage des langues ne fait pas partie de ses forces.

Le PQ, QS et le PLQ dénoncent le PDG anglophone de Couche-Tard
PATRICK BELLEROSE / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI

 

«Arrogance des big boss»

En marge d’une annonce à New Richmond, en Gaspésie, Gabriel Nadeau-Dubois s’est dit, pour sa part, «tanné de l’arrogance de ces big boss-là». «Je le dis en anglais parce qu'ils parlent anglais», a-t-il souligné avec un sourire en coin. 

«Je pense que ça nous montre d’où vient la vraie menace à la langue française au Québec. Ce n’est pas des gens qui choisissent le Québec comme terre d’accueil. La menace pour le français au Québec, c’est que cette langue-là, comme langue de travail, est en train de diminuer», a ajouté le porte-parole de Québec solidaire. 

C’est pourquoi sa formation mise sur la francisation en milieu de travail. «Et ça commence à la tête des entreprises. Québec solidaire avait proposé d’inclure [dans] la loi 96 des mesures pour que les grands patrons des entreprises au Québec parlent français. Ces propositions-là ont été refusées», dit-il au sujet de la récente réforme de la loi 101. 

Pendant l’étude du projet de loi, QS avait déposé un amendement pour obliger les hauts dirigeants d’entreprises au Québec à avoir une certaine maîtrise du français, sous peine d’amendes. La proposition a été rejetée par le gouvernement Legault.

La cheffe libérale, Dominique Anglade, estime que le dirigeant de Couche-Tard aurait dû apprendre le français, car il s’agit d’une «question de respect» pour le Québec. 

«Ce n’est pas normal. Non, ce n’est pas normal. Il avait pris un engagement de le faire, et cet engagement-là n’a pas été respecté», a-t-elle réagi. 

L’indépendance, la clé pour le PQ

Pour le chef du PQ, la seule solution serait l’indépendance du Québec. Il n’obligerait pas les PDG à apprendre le français pour autant, mais croit que si le Québec était un pays, les attentes seraient complètement différentes.

«Si je vais en Italie, je sais que la langue nationale, c’est l’italien, illustre-t-il. Notre appartenance au Canada fait que la réponse est toujours que c’est un pays bilingue. Or le bilinguisme institutionnel, c’est-à-dire un gouvernement qui fonctionne dans les deux langues, ça ne crée aucun incitatif à apprendre le français.» 

Legault minimise

Pour sa part, le chef caquiste, François Legault, a minimisé la portée de cette affaire en rappelant que le grand patron de l'entreprise ne vit pas au Québec. 

«La personne dont on parle est basée aux États-Unis. Il ne faut pas oublier que Couche-Tard a des activités partout dans le monde», a rappelé le premier ministre sortant, qui avait fait grand cas de la controverse autour du PDG d’Air Canada, il y a quelques mois. 

«J'en ai déjà discuté [de l’enjeu du français] avec Alain Bouchard. D’abord, Alain est très fier de dire qu'il y a des Québécois [au] conseil d'administration, a relaté M. Legault. Maintenant, Couche-Tard, c'est une entreprise internationale.» 

Avec la collaboration de Marc-André Gagnon et Nicolas Lachance

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