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Début d'une enquête publique sur la mort d'un bambin signalé à la DPJ

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L'enquête publique pour éclaircir les circonstances du décès de Thomas Audet, ce bambin de 22 mois mort en juin 2017 peu après un signalement à la DPJ, s'est ouverte lundi au palais de justice de Chicoutimi. 

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Cette première journée a été marquée par le témoignage des parents du bambin.

Sylvain Audet et Sarah-Ève Larouche se sont séparés quand leur enfant avait «6 ou 7 mois», selon le père. La mère avait la garde complète.

Le bambin avait été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire dans sa chambre, vers 9 h du matin. Sa mère a été réveillée par son conjoint de l'époque, en panique.

Quelques semaines auparavant, madame Larouche avait été rencontrée par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), qui lui avait posé des questions sur l'entourage de Thomas et sur la nature de quelques blessures. Le bambin avait déjà souffert de fractures à une jambe, après être tombé d'un bac à jouet. Trois semaines avant le décès, la mère avait en main un avis d'un médecin l'enjoignant de ne pas fumer en présence de Thomas, qui éprouvait des problèmes de bronche.

«Je ne comprenais pas pourquoi le signalement», a témoigné Mme Larouche d'une voix neutre, en expliquant qu’elle n’avait pas réalisé à quel point la fumée secondaire pouvait être néfaste pour l'enfant.

La coroner Kamel lui a suggéré que la DPJ était là «pour aider les parents, les outiller pour qu'ils deviennent meilleurs». Sarah-Ève Larouche a répondu qu'elle le réalisait maintenant.

«Je sais aujourd'hui que j'aurais pu être mieux dans le temps», a-t-elle dit.

Le grand-père de Thomas, André Simard, a témoigné avec émotion.

«Chaque fois que je parle de Thomas, c'est difficile, a-t-il déclaré à sa sortie de la salle d'audience. J'ai hâte de lire le rapport de la coroner, pour qu'on puisse connaître enfin la vérité.»

Vingt-deux témoins défileront devant Me Kamel, dont les intervenants de la DPJ qui ont oeuvré dans le dossier. L'identité de ces personnes sera toutefois protégée par une ordonnance de non-publication.

«Le but de cette enquête n'est pas d'identifier des responsables au niveau civils et criminels, a-t-elle rappelé dans sa déclaration d'ouverture. L'ensemble du processus en appelle plutôt à la collaboration afin de faire la lumière et de rechercher la vérité sur les circonstances entourant les décès pour et sur les facteurs qui ont contribué à ces décès dans le but de contrer la répétition de décès similaires.»

Au terme du témoignage de la mère, la coroner a indiqué être «la voix de Thomas» pour que sa mort puisse être expliquée.

«Prenez ce triste événement pour vous amener plus loin dans la vie», a-t-elle conseillé.

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