Suzuki devra parler français, disent les chefs des partis politiques
Fait plutôt rare pendant cette campagne électorale, trois chefs des partis politiques se sont entendus sur une chose : le nouveau capitaine du CH devra apprendre à parler français.
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Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a été le premier à réagir à la nomination de Nick Suzuki et a aussitôt affirmé que le joueur de hockey devait apprendre la langue de Molière.
soutien inconditionnel
«Oui, il doit l’apprendre, simplement parce qu’être capitaine du Canadien, c’est créer un lien avec toute une population qui offre son soutien inconditionnel à ce club depuis des générations», a réagi le chef lors d’une mêlée de presse à Val-d’Or.
Il précise tout de même que Nick Suzuki est un très «bon choix» pour le poste de capitaine et qu’il semble être le type de personne à vouloir faire cet apprentissage. De fait, M. Suzuki qui a prononcé quelques mots en français lors de l’annonce a d’ores et déjà annoncé son intention d’accélérer son apprentissage de la langue.
Le Parti Québécois précise toutefois que la situation ne se compare pas avec celle du PDG d’Air Canada qui ne parle pas la langue de Molière. À ce sujet, le parti exige que le dirigeant apprenne sa langue du Québec.
De son côté, le chef de la Coalition Avenir Québec a d’abord vanté les mérites du hockeyeur, mais les attentes sur la langue sont les mêmes.
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Meilleur joueur
«Je pense que c’est un excellent choix. Nick Suzuki, c’est le meilleur joueur avec Cole Caufield. M. Price a de la difficulté, il est sur les derniers milles, a réagi François Legault. Donc je pense que c’est un excellent choix. Par contre, va falloir qu’il apprenne le français!»
Même constat pour la cheffe libérale Dominique Anglade qui estime que «ça serait une bonne chose» que Nick Suzuki apprenne la langue française.
«Tout le monde qui vient au Québec devrait apprendre le français», a-t-elle affirmé.
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Seul le chef du Parti conservateur, Éric Duhaime, n’a pas réagi hier.
Le porte-parole de Québec solidaire a également dit souhaiter que le nouveau capitaine apprenne le français, afin de pouvoir « connecter » avec les partisans du CH. « Moi, ça ne me dérange pas que, initialement, le capitaine ne parle pas français. Nick Suzuki est encore tout jeune, il commence sa carrière dans la Ligue nationale, dit Gabriel Nadeau-Dubois. Je pense que ce serait un beau geste envers la communauté des fans de faire quelques efforts pour apprendre le français. »
Questionné à savoir combien de temps il laisse à Nick Suzuki pour faire des progrès, M. Nadeau-Dubois a répliqué « plus que six mois », en référence au délai accordé par la réforme de la loi 101 pour permettre à l’État de s’adresser en anglais aux nouveaux arrivants.