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Une coalition s’oppose au projet d’équipe de la police de Montréal dans les écoles

Une coalition s’oppose au projet d’équipe de la police de Montréal dans les écoles
Félix Lacerte-Gauthier


Une coalition d'organismes communautaires demande à l’administration Plante d'arrêter la mise en œuvre du programme d’équipe multidisciplinaire qui sera déployé dans les écoles par la police de Montréal. 

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«On est très préoccupés par l’esprit du projet et la façon dont ça a été conçu et l’impact qu’il aura pour nos jeunes et nos familles», a expliqué Slim Hammami, coordonnateur du Café-Jeunesse Multiculturel à Montréal-Nord.

Il déplore que le milieu communautaire et les parents n’aient été ni consultés, ni informés de ce projet, et s’inquiète que les jeunes de quartiers défavorisés soient stigmatisés par ce projet.

«Ils vont devoir cibler des jeunes. Et là, il va y avoir la DPG et le CLSC qui vont embarquer» s’est-il alarmé.

À la mi-septembre, la Ville de Montréal et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont annoncé la mise sur pied d’une équipe composée d’agents policiers et de criminologues, sous la responsabilité d’un lieutenant-détective du SPVM, qui aurait pour tâche de se promener à travers les écoles de l’île afin de prévenir la violence chez les jeunes.

Une coalition s’oppose au projet d’équipe de la police de Montréal dans les écoles
Félix Lacerte-Gauthier

La coalition s’inquiète que les jeunes de minorités ethniques en subissent des effets négatifs, et qu’ils soient davantage ciblés par les intervenants du SPVM. D’autant que peu d’informations n’ont encore été dévoilées sur la façon dont opérera l’équipe multidisciplinaire.

«Il faudrait déjà faire la preuve de savoir quelle est la corrélation entre la violence et les écoles, en premier lieu», a demandé M. Hammami, qui déplore le manque de ressources consacrées aux jeunes.

Il s’inquiète également des préjugés qu’auront les membres de l’équipe multidisciplinaire et de leur manque de connaissances des territoires sur lesquels elle œuvra.

«Il y a des biais. On n’enseigne pas aux enseignants comment enseigner dans un milieu où il y a une surreprésentation des personnes issues de l’immigration», a pour sa part rappelé Marlihan Lopez, mère d’un enfant autiste.

Elle craint que, débordés et devant le peu de ressources qui leur sont offertes, certains enseignants se tournent vers l’équipe du SPVM afin de les épauler.







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