«Révolution»: un tremplin professionnel
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En participant à «Révolution», Leïa Tessier a l’impression de faire un grand pas, celui qui va faire d’elle une danseuse professionnelle. Et ce n’est qu’un début.
Son premier numéro, qu’elle a dédié à sa grand-mère, confirme qu’elle a le talent, la technique et la persévérance. Elle a aussi prouvé qu’elle était d’un naturel incarné, comme l’a précisé Lydia Bouchard.
Pour sa première participation en solo, mais sa seconde présence dans l’émission, Leïa voulait avant tout montrer ses capacités de soliste. «Danser est ce que je veux faire dans ma vie. Cette expérience va me donner de la confiance et m’amener ailleurs. En même temps, je peux déjà dire que je suis professionnelle, puisque j’enseigne à temps plein, à Québec. Je vis de la danse.»
Après avoir touché au soccer et à la gymnastique, son premier cours de danse, à l’âge de 4 ans, a été comme une révélation.
«J’ai aimé tout de suite. À l’âge de 6 ans, j’ai ensuite commencé la compétition. Que la danse devienne mon métier a toujours été une évidence pour moi, mais j’attendais le déclic pour me l’avouer et aller de l’avant. Quand ma grand-maman est décédée, je faisais le cégep en ligne, et je n’aimais vraiment pas ça. C’est à cette période qu’on m’a proposé d’enseigner à temps plein. Je n’ai pas hésité, et j’ai foncé.»
Un signe
Ce n’est donc pas un hasard si Leïa a choisi de dédier son numéro d’audition de «Révolution» à sa grand-mère. Elle voulait présenter une chorégraphie qui illustre le temps qui passe vite et qu’on n’a pas toujours le temps de dire au revoir aux gens qu’on aime.
«Ma grand-maman est décédée durant une chirurgie à une artère au cœur. Elle ne s’est jamais réveillée. Comme c’était pendant la pandémie, il y avait seulement deux personnes qui ont pu lui dire au revoir à l’hôpital. Elle était une grande "fan" de l’émission et elle aurait été très émue de voir sa petite fille en solo à la télé.»
La jeune fille n’a aucune attente envers l’émission.
«Je voulais juste vivre cette expérience et je vais voir ce qui va arriver, si je reçois des propositions grâce à ça. De toute façon, la danse est ce qui me fait vivre, c’est la raison pour laquelle je me lève le matin. J’ai besoin de danser pour me sentir bien, je suis en contrôle de mon corps, mais avec une libération de mon esprit en même temps. Ça me fait énormément de bien.»
- Écoutez le segment culturel d’Anaïs Guertin-Lacroix diffusé chaque jour en direct 6 h 35 sur QUB radio :
Willcharles et Bradley, 26 ans, Montréal
Après une participation en groupe à la première saison, Willcharles et Bradley ont décidé de tenter leur chance en duo.
«Ça fait longtemps qu’on danse ensemble et on se complète parfaitement, a indiqué Willcharles. On est un groupe de six amis en dehors de la danse. On a tous la même mentalité, la même façon de voir la vie. Quand on discute, on n’est pas obligé de dire des mots, et on sait de quoi on parle. On est déjà hyper connecté, ce qui fait que quand on danse ensemble, c’est encore plus facile. On a presque le même cerveau.»
Avec leur concept de réalité virtuelle et leur révolution incroyable, les deux gars ont mis les maitres dans leur poche.
«Nous étions pas mal casse-cou quand on était plus jeunes, a confié Bradley. On l’est un petit peu moins maintenant, mais on s’inspire des folies de notre jeunesse pour créer des moments révolution en faisant en sorte que ce soit un peu plus impressionnant.»
Hybride, 11 à 14 ans, Montréal et environs
C’est dans les coulisses de la seconde saison que les membres d’Hybride se sont connus, leur rencontre a été comme un coup de foudre artistique. «Je connaissais une des filles de la troupe et on s’est aperçu qu’on avait des points communs tous ensemble», a expliqué Zack, le seul gars du groupe.
Avec Cindy Mateus, gagnante de la troisième saison, comme coach, la troupe a tous les outils en main pour se rendre le plus loin possible.
«En plus, comme on est amis en dehors du studio, on a l’impression de s’amuser en travaillant.» Lydia Bouchard a d’ailleurs souligné le travail d’équipe exceptionnel qu’ils ont présenté en audition. Pour Zack, la pression est toutefois différente de danser en groupe.
«En solo, si tu te trompes, tu peux reprendre en faisant un autre mouvement. Les gens ne vont pas forcément voir que tu t’es trompé. En groupe, il faut respecter la chorégraphie, car tout le monde doit faire les mêmes mouvements. C’est plus compliqué, mais c’est tellement plus le "fun" de danser avec des gens que tu aimes et avec lesquels tu as du plaisir.»
Ivanna Vaitkus, 17 ans, Toronto
Après son échec au face-à-face, la saison dernière, Ivanna était très déçue, mais elle a toutefois été surprise, et heureuse, de voir les beaux commentaires qui lui ont été envoyés après la diffusion de l’émission.
«Ça m’a motivée pour revenir cette année. La dernière fois, les maîtres n’ont pas assez vu mon émotion, ils ont surtout vu ma technique de danseuse. Cette fois-ci, je voulais mettre mon cœur sur la scène.» Entre ses deux participations, la jeune Torontoise a travaillé plus fort et plus dur pour ajouter de la maturité dans ses mouvements.
«J’avais quelque chose à prouver aux maîtres. La danse est comme une chose nécessaire à ma vie, je ne peux pas m’en passer. C’est une nécessité pour vivre. Si je ne danse pas, je ne peux pas m’épanouir et grandir.» Et quand elle pense au prochain face-à-face, elle est juste un peu stressée. «Je suis plus en confiance, même si ça reste difficile.»
Les candidats retenus cette semaine:
Antonina et Denys, 32 et 37 ans, New York (USA) (ballroom)
Hybride, 11 à 14 ans, Montréal et environs (fusion)
Willcharles et Bradley, 26 ans, Montréal (hip-hop)
Ivanna Vaitkus, 17 ans, Toronto (ON) (contemporain)
Leïa Tessier, 19 ans, Québec (contemporain)
Undercurrent, 19 à 21 ans, Châteauguay (hip-hop)
Théo, 15 ans, Saint-Lambert (contemporain)
Les candidats en ballotage:
Marie-Michelle Darveau, 30 ans, Montréal (contemporain)
Karen Rakotoniorina, 16 ans, Gatineau (contemporain)
Charles-Gao, 31 ans, Montréal (breakdance)