La taxe numérique coûtera plus de 1,1 G$ par année aux Canadiens
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Le projet de loi sur les revenus des entreprises numériques risque de coûter plus de 1,1 milliard $ par année aux consommateurs canadiens, selon l’Institut économique de Montréal (IEDM).
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L’étude de l’IEDM publiée jeudi, indique que la taxe sur les services numériques impliquerait une surtaxe de 3 % sur les revenus des entreprises qui œuvrent dans le domaine des services en ligne, ce qui peut rapporter des revenus 3,4 milliards $ sur cinq ans à Ottawa.
L’organisme fait un parallèle avec la France qui a implanté une taxe similaire en 2019 estime qu’une augmentation de 1 % à 3 % des frais en services en ligne coûterait entre 1,1 et 3,3 milliards $ que les consommateurs auront à supporter.
Le projet d’Ottawa vise à «faire payer leur juste part» aux géants du web, selon un accord multilatéral sur une taxation minimale de 15 %, alors que durant les cinq dernières années, ils ont eu un taux d’imposition moyen de 24 %.
«Au lieu d'aller piger plus creux dans nos poches, le gouvernement ferait mieux d'alléger le fardeau réglementaire, surtout dans un contexte où l'inflation gruge notre pouvoir d'achat», a indiqué Olivier Rancourt, économiste à l'IEDM et auteur de la publication.
«Les données ne mentent pas: les entreprises de services numériques paient déjà plus que la juste part définie par le gouvernement. Cette proposition de taxe répond à un faux problème», a jouté M. Rancourt.