Sara Montpetit dans la peau d’une vampire
Sara Montpetit tourne dans le tout premier long métrage d’Ariane Louis-Seize
Après avoir prêté ses traits au légendaire personnage de Maria Chapdelaine l’an passé, l’actrice Sara Montpetit se glissera dans la peau d’une vampire incapable de mordre dans la comédie noire Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, premier long métrage de la jeune cinéaste Ariane Louis-Seize.
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Le tournage de ce rare film de vampires québécois se mettra en branle ce mardi et se déroulera jusqu’au début du mois de décembre à Montréal et ses environs. Pour ce premier long métrage, la réalisatrice Ariane Louis-Seize a réussi à réunir autour de Sara Montpetit une distribution impressionnante composée notamment de Félix-Antoine Bénard, Sophie Cadieux, Steve Laplante, Noémie O’Farrell, Marie Brassard, Madeleine Péloquin, Marc Beaupré, Micheline Bernard et Patrick Hivon.
«Je me sens privilégiée de pouvoir travailler avec tous ces acteurs de grande qualité et, surtout, qu’ils me fassent confiance en acceptant de participer à mon projet», confie la cinéaste qui s’est déjà fait remarquer sur le circuit des festivals avec ses courts métrages La peau sauvage et Les petites vagues.
Se déroulant sur deux époques (les années 1980 et aujourd’hui), Vampire humaniste cherche suicidaire consentant relate la rencontre improbable entre une jeune vampire qui n’arrive pas à mordre (Sara Montpetit) et un jeune homme qui vit avec des pulsions de mort depuis son enfance (Félix-Antoine Bénard).
«Ce sont deux êtres qui n’entrent pas dans le moule de leurs univers respectifs, résume Ariane Louis-Seize. Elle, parce qu’elle n’est pas capable de mordre et lui, parce qu’il ne trouve pas sa place dans le monde des humains. Ce sont des personnages marginaux et seuls. Je marche sur une fine ligne parce que c’est une comédie noire qui aborde des thématiques profondes comme l’affirmation de soi, l’amitié et la famille.»
Rencontrée récemment pour la sortie du film Falcon Lake, dans lequel elle défend un des deux rôles principaux, Sara Montpetit se disait emballée à l’idée de jouer une vampire à l’écran:
«C’est le fun parce que c’est vraiment décalé de la réalité. Pour me préparer, Ariane m’a fait regarder le film Under the skin. Je dois aussi me pratiquer à parler avec des fausses dents de vampire. J’ai très hâte de commencer le tournage!»
«Sara est une actrice qui joue avec une grande justesse», observe Ariane Louis-Seize au sujet de la vedette principale de son film.
«Il y a quelque chose d’intrigant qui émane d’elle. Dans le film, elle a une apparence d'une jeune femme, mais elle a en réalité 68 ans. Je trouve qu’elle réussit à incarner cela de façon naturelle.»
Jouer avec les codes
Les vampires se font rares dans notre cinématographie. Les longs métrages du genre ayant été réalisés au Québec se comptent en effet sur les doigts d’une seule main. On pense notamment à La peau blanche (2004), de Daniel Roby, et aux comédies Karmina 1 et Karmina 2, de Gabriel Pelletier, sorties en 1996 et en 2001.
Pour revisiter le genre à sa façon, Ariane Louis-Seize dit avoir visionné un nombre incalculable de films de vampires et avoir lu abondamment sur le sujet.
«Il y a des codes qu’on doit respecter, comme le fait que les vampires ne vont pas au soleil. Mais chaque réalisateur ou réalisatrice peut s’approprier le genre à sa manière et jouer avec les règles», conclut la cinéaste.
♦ Produit par la boîte Art et essai et distribué par H264, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant devrait prendre l’affiche en 2023.
