Ottawa sanctionne une université iranienne
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Ottawa annonce avoir ajouté des entités et des individus à son régime de sanctions contre le régime iranien, incluant un important corps policier ainsi que l’Université Al-Mustafa, qui sert d’organe de diffusion de l’idéologie radicale du gouvernement révolutionnaire.
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«Les étudiants d’Al-Mustafa sont régulièrement recrutés dans les légions étrangères de la Brigade al-Qods, la filiale des opérations extraterritoriales du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI)», fait savoir le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué lundi.
De nombreux diplômés de cette université ont été recrutés pour soutenir le régime syrien de Bachar Al-Assad pendant la guerre civile qui a détruit le pays, indique-t-on.
Le gouvernement Trudeau sanctionne aussi les Forces de l’ordre, «soit le corps de police du régime, une entité qui a participé à l’arrestation arbitraire et à l’assassinat de manifestants iraniens non armés, notamment par l’entremise de ses Brigades d’unités spéciales».
Les sanctions prévoient notamment le gel et l’interdiction de toute transaction financière qui puisse avoir un lien avec des institutions canadiennes. Les personnes sanctionnées sont par ailleurs interdites en sol canadien.
C’est ce qui est désormais imposé à au commandant de la police de Téhéran, Hossein Rahimi, ainsi qu’à Ahmad Fazelian, sous-procureur général d’Iran, qui s’ajoutent à la longue liste noire du Canada.
Le régime canadien de sanctions envers l’Iran n’est pas nouveau, mais s’est considérablement allongé depuis le début de la répression violente des manifestants qui a débuté après la mort suspecte de Masha Amini à la mi-septembre.
La jeune femme est décédée peu de temps après son arrestation par la police des mœurs pour avoir porté le voile islamique incorrectement.
Selon l’organisation Human Rights Activists, basée en Iran, la répression aurait fait au moins 270 morts et 14 000 arrestations à travers le pays. Les manifestations se seraient déroulées dans 125 villes.
À ce jour, 93 personnes et à 179 entités iraniennes sont sanctionnées par Ottawa, incluant Le corps des gardiens de la révolution islamique.