Peut-on juste avoir du fun ?
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C’est ce soir que les enfants du Québec vont se déguiser en travailleurs humanitaires et en terroristes écologistes pour ramasser des sous pour OXFAM et faire le plein de chips au kale.
Personnellement, j’ai trouvé mon costume : je vais me déguiser en homme blanc hétéro de plus de 50 ans. Probablement le personnage le plus effrayant de tous les temps.
Je vous dis que ça va crier dans le quartier !
Ça va certainement me valoir deux éditos scandalisés dans Le Devoir.
- Écoutez l'édito de Richard Martineau diffusé chaque jour en direct 8 h 30 via QUB radio :
LES NOUVEAUX PURITAINS
Si vous en avez ras le pompon des wokes qui vous disent toujours quoi faire et quoi ne pas faire, je vous encourage à lire The Rise of the New Puritans : Fighting Back Against Progressives’ War On Fun (La montée des nouveaux puritains : comment combattre la guerre des progressifs contre le plaisir), de Noah Rothman.
Un ouvrage aussi purificateur qu’un gros bol d’ex-lax.
Membre du comité de rédaction de Commentary, une revue intellectuelle influente fondée en 1945, Rothman – comme l’humoriste Bill Maher – se demande comment diable la gauche, qui était traditionnellement pour les partys, la drogue et l’amour libre, est devenue le refuge des curés, des pudibonds et des collets montés.
Que s’est-il passé ?
Dès la première phrase de son livre, Noah Rothman annonce ses couleurs.
« Vous n’êtes pas fragile. Vous n’éclaterez pas en mille miettes si vous entrez en contact avec une pensée et une phrase que vous trouvez offensantes. Si vous pensez vraiment que vous êtes aussi délicat, ce livre n’est pas pour vous. Car c’est un livre pour les adultes. »
Pour Rothman, les wokes sont les enfants spirituels des pèlerins puritains hollandais qui sont débarqués du Mayflower en 1621 pour aller évangéliser les « sauvages ».
Au lieu de coudre de gros « A » sur la robe des femmes adultères, comme dans La Lettre écarlate, le célèbre roman de Nathaniel Hawthorne, ces gardiens autoproclamés de la Morale et du Bon Goût harcèlent et intimident tous ceux et celles qui osent se comporter d’une façon qu’ils jugent « immorale ».
UN GAG À LA FOIS
Pour ces nouveaux puritains, la moindre activité que vous faites (que ça soit pratiquer un sport, regarder un film ou écouter de la musique, même dans le confort de votre foyer) doit servir au « bien-être collectif ».
Vous vous rappelez, dans les années 70, quand les gauchistes disaient que « tout est politique » ?
Eh bien, on y est.
Tout est devenu politique.
Et comme dans les régimes communistes, on encourage les citoyens à se surveiller les uns les autres.
Heureusement, dit Rothman, tout ça va passer.
Les gens vont s’écœurer de ces chasses aux sorcières, comme ils se sont révoltés contre les puritains qui surveillaient leurs moindres faits et gestes au XVIIIe siècle.
Et contre les P’tites Sœurs du Bon-Pasteur qui voulaient interdire l’alcool.
Plus ça va aller, plus les nouveaux puritains vont se ridiculiser.
Ça a déjà commencé. On ne se gêne plus pour les rouler dans la farine.
C’est le ridicule qui aura raison de ces nouveaux curés, dit Rothman.
Combattons-les par l’humour !
#ÉquipeGuyNantel !