Navette entre Beloeil et la station Radisson: une traversée expresse, mais peu achalandée
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Plusieurs résidents de la Rive-Sud avaient prévu deux heures pour se rendre à Montréal, alors que leur trajet en navette entre Beloeil et la station Radisson n’a pris que 33 minutes, à la surprise de tous.
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«Ç’a bien été!», s’est exclamé le chauffeur Luc Riendeau en arrivant dans le stationnement de Place Versailles, à Montréal, 12 minutes en avance sur son horaire habituel.
Les quelques passagers de la ligne 520 d’exo avec qui Le Journal s’est entretenu s’attendaient à bien pire en cette première journée du mégachantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.
«J’ai pris un autobus plus tôt que d’habitude au cas où il y aurait du retard à cause du trafic», témoigne Éli-Rose Rodrigue, qui a embarqué à Sainte-Julie.
L’étudiante au collège de Maisonneuve est finalement arrivée à la station Radisson à 8 h 28, tandis que son cours ne commençait qu’à 10 h.
Une première
Gabrielle Marchand, qui montait à bord de la navette pour la première fois, n’a pas non plus voulu risquer d’être en retard à cause d’un bouchon.
«C’est ma journée d’accueil à un nouvel emploi, alors je suis vraiment en avance», explique la travailleuse en ressources humaines, qui s’était laissée deux heures pour arriver à destination.
Contrairement aux attentes, le trajet en ce lundi matin a tellement été fluide que le conducteur de l’autobus n’a jamais été freiné par la densité du trafic, a constaté Le Journal.
L’autocar a même franchi le pont-tunnel sous la barre des deux minutes, malgré l’absence de voies réservées au transport en commun sur ce tronçon.
Peu populaire
Or, seulement 12 passagers ont pu profiter de cette traversée expresse et gratuite, alors que le bus compte 58 sièges.
«C’est une première pour nous aussi. Peut-être que les gens vont prendre l’autobus demain si c’est l’enfer ce soir», philosophe un inspecteur d’exo posté dans le stationnement incitatif plus qu’à moitié vide à Beloeil.
La compagnie de transport avait prévu le double de véhicules qu’à l’habitude, en cas d’achalandage monstre ou de retard des trajets en provenance de Montréal.
Yannick Gareau, qui a pris la navette à Sainte-Julie, peinait à comprendre la réticence des autres automobilistes à essayer ce mode de transport.
«Jamais je ne prendrais ma voiture avec les restrictions actuelles. Ce n’est pas une option de perdre 2 ou 3 h dans l’auto sans pouvoir lire», ajoute le vice-président en finances, en révisant des documents.
Un encouragement
Avant de reprendre la route pour la Rive-Sud, le conducteur Luc Riendeau lance une invitation aux indécis.
«Il faut que les gens viennent essayer, c’est confortable et sécuritaire. On va rouler, on va remplir nos voyages, ça va être le fun», promet-il, en désinfectant son véhicule.
Vers midi, le ministère des Transports estimait que 221 personnes avaient pris l’une des cinq navettes gratuites d’exo ou du Réseau de transport de Longueuil pendant l’heure de pointe en direction de Montréal, et 82 personnes en direction de la Rive-Sud.
«Comme c’est la première journée et le premier vrai test, on est en période d’adaptation», affirme la porte-parole du ministère, Sarah Bensadoun.
La ligne de train de Saint-Hilaire avait quant à elle connu une hausse d’achalandage de 8 %, selon les données préliminaires.