Urgences débordées: «la composition du comité me fait douter», avance une infirmière
La cellule de crise sur les urgences de la région de Montréal devrait inclure plus d’infirmières pour faire face au problème de rétention et d’attractivité dans les hôpitaux, croit Natalie Staké-Doucet, docteure en sciences infirmières.
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Avec seulement deux infirmières nommées dans ce comité comptant 20 personnes, l’infirmière n’est pas certaine de la capacité de la cellule à trouver des solutions durables.
«On mise toujours sur un petit groupe de personnes du réseau au lieu d’essayer de l’élargir», a fait savoir Mme Staké-Doucet en entrevue mercredi à QUB radio.
«On sait c’est quoi le problème actuellement dans les urgences : les hôpitaux débordent et il manque d’infirmières dans le réseau. Quand le problème de rétention des infirmières est aussi grave, [...] il me semble qu’une présence infirmière beaucoup plus grande serait complètement appropriée», a-t-elle ajouté.
Rappelons que la cellule de crise nommée mardi par le ministre de la Santé, Christian Dubé, comporte des médecins, des urgentologues ainsi que des présidents-directeurs généraux de CISSS et CIUSSS.
Le Dr Gilbert Boucher, président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence et le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins, font partie de ce groupe.
La docteure en sciences infirmières ne comprend cependant pas pourquoi le président de l’Ordre des infirmières ne se trouve pas dans ce comité.
«Le problème à la base est un problème de gestion, pas un problème de main-d’œuvre, pas un problème du nombre d’infirmières, c’est de s’assurer que les conditions de travail et les conditions d’exercice sont vivables», a-t-elle avancé.