Un juge britannique qualifie l’invasion de l’Ukraine de «terrorisme»
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La justice britannique a acquitté vendredi dix militants de Greenpeace qui avaient empêché un cargo de décharger du diesel russe dans un port anglais, estimant que l’invasion de l’Ukraine relevait du « terrorisme », une décision susceptible de faire jurisprudence.
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Les activistes de l’ONG de défense de l’environnement étaient poursuivis pour intrusion et obstruction à une activité légale pour avoir occupé en mai une jetée d’un terminal dans l’estuaire de la Tamise.
Mais le juge Christopher Williams, du tribunal de Chelmsford, au nord-est de Londres, les a disculpés, expliquant sous leurs applaudissements que « le déchargement du pétrole constituait un potentiel délit ».
« Je considère qu’il est plus que probable que la guerre livrée par la Russie puisse être décrite comme du terrorisme », a-t-il déclaré.
Il a estimé que la législation britannique sur le financement du terrorisme de 2000 pourrait être invoquée dans ce cas.
« C’est la première fois qu’un tribunal britannique accepte l’argument selon lequel la guerre livrée par la Russie en Ukraine peut être considérée comme du terrorisme » s’est félicité Greenpeace dans un communiqué, ajoutant que le jugement pourrait avoir des « des conséquences sismiques pour la politique énergétique britannique ».
Le Royaume-Uni s’est engagé en mars à arrêter d’ici à la fin de l’année les importations de brut et de produits pétroliers russes en réaction à l’invasion de l’Ukraine.
Mais Greenpeace demande à Londres d’étendre cet embargo à toutes les énergies fossiles, ce qui comprendrait également le gaz.
Ses militants s’étaient introduits sur une jetée du terminal de Grays à l’aide de bateaux pneumatiques le 15 mai, forçant le cargo battant pavillon grec Andromeda à faire demi-tour.