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Sondage : péquistes et solidaires veulent s'allier

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Photo Marcel Tremblay Paul St-Pierre-Plamondon, chef du Parti Québécois

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C’est ce qu’on appelle une volonté claire. 

Les électeurs péquistes et solidaires souhaitent que leurs partis mettent leur rivalité au vestiaire et recommencent à se parler, selon ce nouveau sondage Léger.

Seulement 19 % des solidaires souhaitent continuer leur route en solitaire. 

Au PQ, ce n’est qu’un quart des électeurs qui ne veulent pas entendre parler de QS.

Le vent a changé de trajectoire : si on pouvait sentir en 2017 que c’était le PQ qui souhaitait d’abord s’approcher de QS, il y a maintenant plus de solidaires que de péquistes qui souhaitent une alliance. 

Une alliance ? Une fusion ? Qu’importe, c’est environ deux électeurs sur trois – péquistes ou solidaires – qui la souhaitent. Majorité claire !

Et le plus important, le résultat brouillerait la domination caquiste. C’est elle qui écoperait le plus de ce scénario. Les appuis péquistes et solidaires se consolideraient, tandis que ça créerait, d’un coup, un contingent d’indécis politiques.

Le sondage est clair : un rapprochement changerait radicalement le paysage politique.

Contexte

En 2017, la célèbre convergence s’était brutalement affaissée face à l’ambition solidaire. Certains pourraient rétorquer que cette histoire doit être rangée au grenier politique, section mauvais souvenir. 

Mais l’élection de 2022 change les perspectives. 

Pour la première élection, QS et le PQ ne peuvent rendre l’autre coupable de leurs résultats. Historiquement, QS progressait quand le PQ descendait. Cette campagne-ci, leurs autobus n’ont même pas dû se croiser. L’excuse ne tient plus.

QS avait tout pour croître : un chef talentueux, un vide politique devant lui, un gouvernement menant une mauvaise campagne et le désignant comme son adversaire.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire
Photo Stevens LeBlanc
Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Et pourtant, la stagnation : 15 % des votes, 11 députés. Patatras, retour à la case de 2018. Rien n’indique que le grand soir solidaire arrivera en 2026 ou 2030.

Côté PQ, ce fut une élection douce-amère. Un rebond inattendu, la survivance assurée, tout en obtenant un score historiquement bas. Là aussi, le plafond est bas.

Ainsi, cette conjoncture change la donne : les deux partis se parleraient d’égal à égal, et non comme en 2017, un parti de pouvoir (PQ) voulant dévorer un tiers parti (QS).

Pacte

Les deux ont donc besoin d’une nouvelle dynamique, s’ils espèrent un jour accéder au pouvoir.

On s’arrêtera souvent au fait que le PQ et QS ont pris des avenues différentes sur les questions identitaires. C’est vrai.

On peut croire qu’elles sont insurmontables. C’est défendable. Mais, la question devrait davantage être celle de leurs objectifs.

Le PQ, d’abord : est-ce que l’indépendance a plus de chance d’arriver seulement par le parti même, la troisième voie caquiste ou un pacte électoral avec QS ?  

QS, ensuite : a-t-il plus de chance d’accomplir ses transformations seul ou avec le PQ ?

Et finalement : qui sera l’alternative lorsque la CAQ commencera à s’essouffler ? Eux ou les libéraux ?

S’ils en viennent à la conclusion que leurs idéaux ont plus de chance d’arriver accompagnés, il y aura toujours des voies de passage. Suffit d’un peu d’imagination et de bonne volonté.

Voie de passage

Un rapprochement serait un exercice périlleux. Mais il arrive des moments en politique où on n’arrive à rien si on ne risque rien. 

Ceux qui croient que c’est impossible devraient s’inspirer de la CAQ, qui a réussi à fédérer le centre droit.

Quatre-vingt-dix députés caquistes, 90 raisons de croire qu’une coalition de gens qui ne pensent pas tous pareils peut réussir. La CAQ a préféré gagner, plutôt qu’être toujours parfaitement cohérente et avoir raison. 

Il y a une volonté et une voie claire, ici, pour qu’une coalition de centre-gauche et souverainiste émerge face au gouvernement Legault. 

Mais parfois, dans la vie, le mieux est l’ennemi du bien. 

Méthodologie 

Un sondage web a été réalisé auprès de 1047 Québécois âgés de 18 ou plus du 28 au 30 octobre 2022 à l’aide du panel en ligne de LEO. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1047 répondants est de plus ou moins 3 %, et ce, 19 fois sur 20. 

Sondage Léger: Vous aimeriez vous aussi répondre à des sondages? Inscrivez-vous à LEO, le panel de Léger : https://bit.ly/3raMw62

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