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«Black Panther: longue vie au Wakanda»: le digne successeur du premier

«Black Panther: longue vie au Wakanda»: le digne successeur du premier
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Même sans Chadwick Boseman, ce tout nouveau Black Panther est aussi satisfaisant que le précédent. 

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Dans l’univers Marvel, les Black Panther sont une sorte d’ovni. Quel réalisateur et coscénariste peut se vanter, en plein milieu de cascades de super héros, de livrer un message engagé sur la place des Noirs, et cette fois-ci sur celle des femmes noires? Personne sauf Ryan Coogler. Le cinéaste de Fruitvale Station et Creed n’en rate pas une, faisant de la reine Ramonda, brillamment jouée par Angela Bassett, l’ancrage de ce long métrage.

Avec ses 161 minutes, Black Panther: longue vie au Wakanda - dédié à l’interprète du défenseur du Wakanda décédé d’un cancer en 2020 - prend aussi le temps de rendre plusieurs hommages poignants à Chadwick Boseman. L’émotion est là, à fleur de peau (d’image, devrait-on dire), dans les scènes des funérailles, dans les rappels du costume, dans la douleur de Shuri (Letitia Wright), dans le stoïcisme de Nakia (Lupita Nyong'o) et dans la détermination de Ramonda, le tout superbement habillé de la trame sonore de Ludwig Göransson.

La perte d’un être aimé, le deuil et la revanche sont explorés avec une retenue et un sérieux habituellement absents de l’UCM, cette logorrhée de productions des studios Marvel. Namor (Tenoch Huerta), roi de Talokan, n’est pas que le méchant de service, ses motifs sont habilement explorés, préservant ainsi son humanité et conférant ainsi à «Longue vie au Wakanda» une palette de nuances dramatiques justifiant la majorité des scènes d’action.

Car Ryan Coogler ne fait pas l’impasse sur les cascades et les effets spéciaux au montage (parfois trop) frénétique. Puisque le royaume du Wakanda est menacé, tous viennent à sa rescousse, Letitia Wright, Danai Gurira et Dominique Thorne (elle incarne une jeune étudiante du MIT, inventrice d’une armure que ne renierait pas Tony Stark) bénéficiant de nombreux moments à très haute teneur en adrénaline qui nous rappellent que nous sommes bien dans un Marvel.

Sous la houlette de Ryan Coogler, Black Panther: longue vie au Wakanda possède tous les ingrédients d’une épopée historique – on apprécie les piques lancées au Everett K. Ross de Martin Freeman, l’un des rares personnages blancs du long métrage - résolument contemporaine, reflet des aspirations et des besoins des communautés composant la mosaïque culturelle que sont les États-Unis. Mais les studios Marvel ne permettent jamais, ni aux spectateurs, ni même aux artisans du film, d’oublier l’univers fantastique dont sont issus les enjeux, créant ainsi parfois quelques déséquilibres scénaristiques qu’on ne peut passer sous silence.

  • Note : 4 sur 5

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