Shampoing, couches: les organismes d'aide manquent aussi de produits d’hygiène
Les demandes d’aide pour l’alimentation ne sont pas les seules en hausse
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Les familles dans le besoin sont de plus en plus nombreuses à s’arracher du shampoing, des couches et d’autres articles d’hygiène que les organismes d’aide n’ont pas en quantité suffisante.
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«Ça fait environ quatre mois que je viens ici, c’est la première fois que j’arrive à obtenir des couches pour mes enfants, je suis très contente», s’est réjouie Chery Roselene, une maman de deux jumeaux, qui peine à joindre les deux bouts. Le Journal l’a rencontrée au MultiCaf, un organisme d’aide alimentaire de Montréal.
L’intervenante Arielle Laurion, qui y travaille depuis un an et demi, observe que les demandes d’aide alimentaire sont non seulement en hausse, mais que les produits d’hygiène personnelle disparaissent très vite des tablettes.
«On en reçoit de temps à autre des produits d’hygiène et des produits ménagers, mais très rapidement, les tablettes se vident. On a reçu des boîtes de couches, mais on n’en aura plus d’ici trois jours», estime-t-elle.
Familles dans le besoin
Grossesse-secours fait face au même problème avec les nombreuses demandes d’aide. Cet été, l’organisme a vécu un des pires mois.
«On a des demandes et des demandes. En juillet dernier, on a fait 21 dépannages d’urgence. On s’en vient au bout de nos ressources», déplore sa directrice Josiane Robert.
Lait en poudre, couches, vêtements et protection féminine, les besoins ne font que grandir et les coûts qui y sont liés également.
L’organisme qui vient en aide aux familles doit débourser davantage pour renflouer ses tablettes, si bien que ses capacités limitées seront bientôt atteintes.
À la grandeur du Québec
À Montréal, comme ailleurs au Québec, l’impact de l’inflation affecte toutes les classes sociales. Après une rentrée scolaire où les besoins pour les fournitures scolaires ont explosé, La Maison de la Famille du Grand-Portage à Rivière-du-Loup constate que les demandes continuent d’affluer.
«La classe moyenne a été chamboulée par la situation actuelle. Il y a des gens dont on ne se douterait pas qu’ils bénéficient de notre aide. Ce qu’on offre, c’est un temps de dépannage», résume sa directrice France Rousseau.
Par ailleurs, le temps des Fêtes qui arrive à grands pas demandera un effort supplémentaire de la part des organismes pour répondre à la demande qu’on prévoit déjà plus forte que dans les années précédentes.