L'Hôtel Central Parent est mis en vente
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La propriétaire de l’Hôtel Central Parent, qui doit aujourd’hui vivre avec de lourdes séquelles après avoir été violemment battue à l’intérieur de son établissement en janvier 2020, a décidé de vendre son commerce.
La vie de Sylvie Lachapelle a complètement changé après que son agresseur l'ait battue dans le bar de l'Hôtel Centre Parent. Elle avait reçu 21 coups au visage, surtout des coups de pieds, mais aussi un coup de poing. Elle a perdu l'usage d'un œil à 95%, et a dû subir une reconstruction faciale.
La sauvage agression aura laissé bien plus que des fractures. «Il a scrappé ma vie. Je ne peux plus faire comme je faisais avant», a déploré avec émotion la femme de 56 ans.
Près de trois ans plus tard, son quotidien est lourdement amputé par cette violente agression. Dû à sa santé, elle est contrainte de vendre son hôtel, en sa possession depuis 1999, d'autant plus que son conjoint est décédé en aout dernier.
«Je vends à contre-cœur», a-t-elle écrit dans une publication Facebook. Son auberge est encore très populaire et est d'ailleurs le seul bar, restaurant et hôtel dans la région éloignée de Parent.
«On avait parlé de la vendre à peu près un an ou deux avant, sauf qu'on ne l'annonçait pas plus que ça parce qu'on n'était pas prêts à vendre», a expliqué Mme Lachapelle.
Des membres de sa famille, sa cousine et le conjoint de celle-ci, ont pris la relève de l'hôtel depuis les trois dernières années. Elle tient à les remercier, car ils ont permis au commerce de continuer d'exister. C'est toutefois maintenant le temps de passer le flambeau. «Ils ont délaissé un peu la famille pour s'occuper beaucoup du commerce, pour être là», a-t-elle souligné.
De plus, Sylvie Lachapelle doit vendre sa résidence, puisqu’elle n'est plus en mesure de s'occuper de sa maison de trois étages. Elle envisage peut-être de se faire construire une résidence plus petite, toujours à Parent, sur un étage seulement pour lui permettre de l'entretenir.
«C'est toutes des conséquences suite à mon agression», a fait voir la propriétaire de l'auberge.
Le procès de Patrice St-Amant, accusé de l'agression, s'est ouvert en octobre dernier à La Tuque. Pour traverser cette épreuve, Mme Lachapelle s'assure d'être entourée de ses proches.
La prochaine étape pour elle, une fois que son auberge et que sa maison seront vendues, sera de penser à elle-même après tous ces événements.