Montréal, ville dangereuse?
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Montréal passe encore, en Amérique du Nord, pour une ville sécuritaire. Et elle l’est, globalement. Il suffit de regarder ce qui se passe à Toronto ou dans les grandes villes américaines pour comprendre que la vie est encore douce chez nous.
Mais une inquiétude s’exprime désormais : Montréal est certainement une ville sécuritaire, mais le sera-t-elle encore longtemps ?
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Insécurité
La fusillade au Collège Montmorency, vendredi, est un signe manifeste d’ensauvagement. Elle n’est pas le fait d’un tireur fou, comme on en trouve aux États-Unis, mais des gangs de rue, à ce qu’on en sait.
Elle pose aussi la question de la circulation des armes, qui entrent sur le territoire par les réserves amérindiennes, même s’il est mal vu de le dire.
Un des premiers signes d’une montée de l’insécurité est repérable chez le comportement des femmes, qui ressentent physiquement leur transformation en proies. Il faut voir la situation en Europe pour s’en convaincre.
Dès qu’il ne fait plus jour, elles sont nombreuses à renoncer aux transports en commun. Elles sont nombreuses, aussi, à se promener avec une bombonne de poivre de cayenne, pour se défendre si on les agresse. D’autres prennent des cours de boxe. Elles veulent éviter le harcèlement de rue.
Pour le dire d’un mot, les grandes villes occidentales se transforment pour le pire.
Mais le Québec, je l’ai dit, est encore à bonne distance de cette situation. C’est une grâce.
Femmes
Il suffit toutefois de bien peu de voyous pour pourrir la vie d’une ville, pour la rendre inhabitable, pour donner à ses citoyens l’envie de la fuir. Cela peut arriver rapidement.
Nous ne sommes ni la Suède de Malmö, ni l’Allemagne de Cologne, ni la France de la Seine–Saint-Denis, de Nantes ou de Marseille. Il nous appartient toutefois de faire en sorte de ne pas en arriver là. Nous pouvons encore éviter le pire.