RioTinto IOC veut protéger son chemin de fer de l’érosion
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RioTinto IOC veut recharger une de ses plages avec du sable pour protéger son chemin de fer de l’érosion, mais la Ville de Sept-Îles, sur la Côte-Nord, a jugé ce projet interdit.
Le déplacement du chemin de fer pour l’éloigner de la côte et le protéger des tempêtes a déjà été rejeté par l’entreprise.
D’ici 2 ou 3 ans, RioTinto IOC souhaite protéger ses terrains par l’ajout de 121 mètres cubes de sable sur une longueur de 1,2 kilomètre de littoral. Le projet nécessitera des millions de dollars d’investissement et se déroulera sur plusieurs mois.
«On va s’aménager des rampes pour accéder à la plage. Un nombre minimal pour minimiser les impacts, a indiqué le directeur Environnement de RioTinto IOC, Patrick Lauzière. C’est le mode d’intervention qui présente le plus faible impact environnemental et c’est permis par la réglementation.»
«Il y a des scénarios optimistes et pessimistes. Le retrait de la côte est beaucoup trop important pour déplacer la voie ferrée. Même si on déplaçait la voie ferrée, les projections 25-50 ans nous montrent qu’on va avoir d’autres infrastructures qui vont être impactées potentiellement par cette érosion-là. On se doit d’intervenir maintenant», a-t-il ajouté.
Des discussions devront être entreprises avec la Ville de Sept-Îles, mais cette dernière doit faire appliquer un règlement de la municipalité régionale de comté qui, à moins d’exception, n’autorise pas les travaux de remblai.
«Il y a un règlement qui est très très clair. On ne peut pas ni faire de l’enrochement, ni faire de la recharge de sable, ni faire de travaux de quelque nature que ce soit, même les travaux résidentiels, a indiqué le directeur général de la Ville. Les ouvrages comme IOC veut faire sont, à mon avis, de façon préliminaire, soumis au règlement de contrôle intérimaire et aux interdictions.»
RioTinto IOC n’interprète pas le règlement de la même façon.
«Ce règlement ne s’applique pas dans le cadre de ce projet-là. C’est un projet de protection, donc on ne construit pas à proprement parler. C’est vraiment une autorisation au niveau provincial dont on a besoin», a affirmé Patrick Lauzière.
Un processus de consultation publique s’amorce avec le dépôt de l’avis de projet au ministère de l’Environnement. Les travaux de recharge de la plage pourraient être soumis à des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnent (BAPE).