Usine de vaccins: Moderna a préféré le Québec à six autres provinces
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Pour obtenir la première usine de vaccins de Moderna au Canada, le Québec a dû rivaliser avec six autres provinces. Comme annoncé en août dernier, la construction de l’usine à Laval, près de Montréal, sera complétée d’ici 2024.
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«Quand on était en discussion, il y a sept provinces qui étaient vraiment intéressées à avoir Moderna», soutenait hier Patricia Gauthier, PDG de Moderna Canada, en marge d’une conférence de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
La dirigeante dit avoir été «heureusement surprise» de l’engouement des provinces canadiennes, une fois l’entente de principe signée à l’été 2021 avec le ministre fédéral François-Philippe Champagne. Ce ne sont pas moins de sept provinces qui «ont envoyé des courriels pour présenter».
Un écosystème fort au Québec
La présence d’un écosystème «fort» dédié aux sciences de la vie a permis au Québec de tirer son épingle du jeu, d’après Mme Gauthier. Montréal dispose d’une expertise dans le domaine à l’aide d’une grappe sectorielle et de programmes de recherches universitaires.
Quant à l’enveloppe de 25 millions $, pour la majorité en subventions, offerte par le gouvernement du Québec, ce n’était pas le «seul facteur et nécessairement celui qui faisait pencher d’un côté ou de l’autre la balance», estime la PDG.
Se préparer aux prochaines pandémies
La future usine de vaccins servira en priorité la population canadienne en cas de prochaine pandémie, souligne Mme Gauthier. «On le sait qu’avec les changements climatiques, ce n’est pas une question de s’il y aura d’autres [pandémies], mais de quand. Et on veut être préparés», ajoute-t-elle.
Pour cela, Moderna travaille présentement au développement de prototypes pour les 15 virus identifiés par l’OMS comme source potentielle d’une future pandémie.