Trump ovationné, mais aussi critiqué lors d'un rassemblement républicain
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L'ancien président Donald Trump a été ovationné debout à Las Vegas (ouest des États-Unis), samedi, lors d'un rassemblement du Parti républicain, mais plusieurs dirigeants conservateurs l'ont critiqué pour les récents résultats décevants aux élections de mi-mandat.
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Lors de son premier discours depuis l'annonce mardi de sa candidature à la Maison-Blanche en 2024, M. Trump, 76 ans, a loué son mandat et fait l'éloge de ses donateurs et de membres de la Coalition juive républicaine, qui tient sa réunion annuelle à Las Vegas, dans le Nevada, jusqu'à dimanche.
L'ancien président a refusé d'assumer la responsabilité des résultats électoraux des républicains, et notamment de ses poulains, aux midterms du 8 novembre. Il a, en revanche, déclaré que le Parti républicain était «beaucoup plus grand et plus puissant qu'il ne l'était avant mon arrivée».
Samedi, il a une nouvelle fois remis en cause la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.
«L'élection a été truquée», a déclaré le milliardaire, qui s'exprimait par connexion vidéo, mais le public, qui l'avait chaleureusement accueilli, n'a pas réagi à ces propos.
Il a été ajouté à la dernière minute dans la liste des orateurs pour la réunion annuelle de la Coalition juive républicaine.
Sa participation a suscité des attentes, car plusieurs de ses détracteurs qui l'avaient précédé avaient invité à tourner la page et à miser sur «un leadership fort».
«J'ai une excellente politique pour le Parti républicain. Arrêtons de soutenir des candidats inéligibles fous dans nos primaires», a déclaré le gouverneur du New Hampshire (nord-est), Chris Sununu, sans nommer Trump.
Leaders forts, pas des célébrités
L'ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie a été plus direct dans son discours et a insisté pour tenir Donald Trump responsable du résultat des élections de mi-mandat.
«Donald Trump a choisi des candidats avec un critère, un seul. Il ne s'agissait pas de leur éligibilité, de leur expérience, de leur sagesse ou de leur charisme. [...] Mais s'ils croyaient ou non que l'élection présidentielle de 2020 a été volée. Si vous croyez en cela, je vous soutiens, sinon, je vous rejette», a lancé M. Christie, qui s'est adressé à la foule quelques heures avant l'ancien président.
«Eh bien, laissez-moi vous dire, ce n'est pas ce que représente ce parti. Ce n'est pas ce qu'il devrait représenter à l'avenir. Nous devons arrêter cela maintenant. Nous perdons parce que Donald Trump s'est mis au-dessus de tout le reste», a-t-il mis en garde.
Pour sa part, le gouverneur du Maryland, Larry Hogan, a une nouvelle fois critiqué M. Trump dans son discours de vendredi.
«Même les partisans les plus ardents de Trump disent qu'ils en ont assez [...]», a fait valoir M. Hogan.
Aux élections de mi-mandat, le Parti républicain avait promis une «vague rouge» qui éliminerait le Parti démocrate des deux chambres du Congrès à Washington.
Cependant, les républicains n'ont obtenu qu'une faible majorité à la Chambre des représentants, après que plusieurs candidats soutenus par Donald Trump eurent été vaincus. Cela a été également le cas au Sénat – resté aux mains des démocrates – et dans des postes de gouverneurs considérés comme cruciaux.
M. Trump avait été précédé samedi par l'ancien premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
De son côté, l'ancien secrétaire d'État Mike Pompeo – qui a servi sous l'administration Trump et auquel les observateurs prêtent aussi des ambitions présidentielles – était présent au rassemblement.
«Notre parti a besoin de dirigeants forts, maintenant plus que jamais. Les personnalités, les célébrités, ne feront pas le travail», a-t-il dit vendredi, sans nommer Donald Trump.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, pressenti pour également participer à la primaire républicaine en vue de 2024, a été réélu triomphalement dans son État, ce qui a conduit certains médias conservateurs à voir en lui le nouveau chef du Parti républicain.
Il doit prendre la parole samedi, en clôture du rassemblement.