Canadiens Nordiques – La rivalité: « C’était une population contre l’autre » – Guy Lafleur
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La série documentaire Canadiens Nordiques – La rivalité sera disponible sur la plateforme Vrai, à compter du 29 novembre. À l’approche du lancement, Le Journal publie un aperçu de l’œuvre avec des textes publiés aujourd’hui et demain.
On imaginait avoir fait le tour de la question, mais la nouvelle série documentaire Canadiens Nordiques – La rivalité apporte un regard différent, un certain recul, vis-à-vis de la précieuse époque où, de 1979 à 1995, Montréal et Québec avaient chacun son club dans la Ligue nationale de hockey.
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Huit épisodes, plus de 90 intervenants. La série, produite par Fair-Play en collaboration avec Québecor Contenu, arrivera sur la plateforme Vrai le 29 novembre.
Comme un cadeau inespéré par les amateurs, le défunt hockeyeur Guy Lafleur, qui aura joué pour les deux équipes, fait partie des nombreux protagonistes ayant été interrogés pour cette œuvre d’anthologie.
« Ce n’était pas juste une équipe contre l’autre, c’était une population contre l’autre, vient résumer celui qui est décédé en avril dernier. Québec et Montréal, même en oubliant le hockey, il y a toujours une rivalité de toute façon. »
« Nous étions pognés entre l’arbre et l’écorce, nous étions obligés de subir la rivalité des journalistes et la rivalité entre les partisans », d’ajouter Lafleur, à propos de sa vision à titre d’acteur principal de ces grandes confrontations.
- Écoutez l'entrevue avec Réjean Tremblay à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :
Diviser, puis rassembler
Si la rivalité entre le Canadien et les Nordiques a divisé la province pendant plus de 15 ans. Les nostalgiques, autant à Montréal qu’à Québec, s’ennuient forcément de cette époque.
« En rétrospective, cette rivalité-là, quand on en parle au Québec, c’est un élément qui devient rassembleur », commente à juste titre Anouk Bélanger, professeure au département de communication sociale et publique à l’UQAM.
Au-delà du hockey, il faut y voir une situation ayant aidé les Québécois francophones à prendre leur place.
Au début des années 1980, le Canadien avait Morgan McCammon à sa présidence, Irving Grundman comme directeur général et Bob Berry à titre d’entraîneur-chef. Puis, les Nordiques sont arrivés avec Marcel Aubut, Maurice Filion et, très rapidement, Michel Bergeron à ces postes respectifs.
La défaite du CH contre les Nordiques lors des séries de 1982 avait éventuellement mené à la nomination de Ronald Corey à la présidence du club montréalais et, par conséquent, à celle de Serge Savard comme directeur général.
Ce fut, en quelque sorte, une révolution. Pas toujours tranquille, celle-là...
- Écoutez l'entrevue avec Gilbert Delorme à l’émission de Mario Dumont via QUB radio :
Nombreux débats
Depuis le départ des Nordiques, en 1995, les débats auront été nombreux sur le manque d’importance du fait francophone pour l’organisation du Canadien.
Rappelons, entre autres, la nomination controversée de Randy Cunneyworth comme entraîneur-chef par intérim, en décembre 2011, le peu de hockeyeurs québécois repêchés par Montréal, d’une année à l’autre, ou encore, plus récemment, l’arrivée de l’Américain Jeff Gorton, comme vice-président des opérations hockey.
Or, la formation montréalaise demeure l’unique équipe locale derrière laquelle le Québécois peut désormais se ranger. Si, au moins, le CH avait remporté la coupe Stanley depuis, mais non.
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