Nick Suzuki croit aux chances du Canadien de participer aux séries
«C’est possible de participer aux séries, c’est notre objectif» – Nick Suzuki
Coup d'oeil sur cet article
Jeff Gorton et Kent Hughes ne se cachaient pas pour décrire le Canadien comme une formation en reconstruction. On prédisait une autre année de malheur pour cette jeune équipe.
• À lire aussi: De la visite très attendue à Calgary
• À lire aussi: Canadiens Nordiques – La rivalité: Le CH veut-il (vraiment) le retour des Nordiques?
Les chances de repêcher Connor Bedard, Adam Fantilli ou Matvei Michkov, trois jeunes phénomènes pour l’encan de 2023, enflammaient plus les partisans que la possibilité de se battre pour une place en séries.
Mais après 21 matchs, soit un peu plus que le quart de la saison, le CH confond les pronostics avec un dossier de 11-9-1 pour 23 points. Martin St-Louis et ses hommes se retrouvent à deux points seulement d’une place en séries.
Cette même formation qui a terminé au 32e et dernier rang l’an dernier est dans la course avec de gros canons comme les Penguins (25 points), les Panthers (24 points) et les Rangers (24 points).
- Ne ratez pas la chronique sport de Jean-François Baril, au micro de Mario Dumont, chaque jour sur les ondes de QUB radio:
« C’est le fun, nous avons du succès, a calmement répondu le défenseur David Savard. Il n’y a pas grand monde qui s’attendait à ça de notre part. Mais à l’intérieur du vestiaire, nous savions que nous avions un bon groupe. Nous travaillons fort pour continuer à grandir, nous voulons construire une base solide. C’est ce que nous faisons. Nous avons un bon petit club et nous continuerons à nous améliorer. Nous verrons à la fin de l’année où nous nous retrouverons au classement. »
Un objectif réalisable
Avec le « C » sur son chandail, Nick Suzuki n’est pas seulement le meneur à l’intérieur du vestiaire. Il montre aussi le chemin à suivre sur la glace avec son fidèle complice, Cole Caufield.
Si les performances de l’équipe détonnent autant qu’un foulard de Francine Grimaldi, Suzuki ne décrit pas son groupe comme une surprise.
« Je crois que nous pourrions gagner encore plus de matchs, pour dire la vérité, a répliqué l’Ontarien. Nous pourrions nous retrouver dans une position encore plus avantageuse au classement. Nous misons sur une jeune équipe, il y aura parfois des passages difficiles. Mais je crois que notre meilleur hockey reste devant nous. Nous jouons bien depuis peu et nous voulons gagner notre prochain match avant de partir sur la route. »
Aux yeux de Suzuki, une participation aux séries n’a rien d’un scénario loufoque.
« Oui, c’est possible, c’est notre objectif. Il n’y avait pas vraiment d’attentes pour une participation aux séries cette année, mais nous savons depuis le début de l’année que nous formons une bonne équipe et que nous pouvons gagner nos matchs. Nous ne regardons pas trop le classement. »
« J’aime croire que nous sommes à l’avance dans notre courbe de croissance, a-t-il enchaîné. Nous avons déjà battu de bonnes équipes cette saison. Nous misons sur de bons attaquants, et nos jeunes défenseurs jouent très bien, ils surpassent probablement les attentes des gens. »
Un jour à la fois
Depuis le début du camp, St-Louis martèle que l’équipe a ses propres attentes et qu’elles ne se calculent pas uniquement en victoires et en défaites.
Le maître à bord chez le CH désire bâtir une culture gagnante en posant une brique à la fois. Au quart de la saison, il n’a pas changé sa philosophie.
« Je ne peux pas dire que c’est une surprise. Depuis le début de l’année, nous ne regardons pas le classement. Nous venons au travail. Il y aura un temps durant l’année où nous consulterons le classement, mais nous ne sommes pas encore là. Je suis content d’être là où nous sommes. Je veux juste que nous gagnions notre journée, que ce soit un match ou un entraînement. »
« Nous voulons voir du progrès. À ce chapitre, je suis heureux. Comment mesures-tu le succès ? C’est facile d’y répondre en regardant le classement. Mais ce n’est pas juste ça. »
Hughes a déjà dit qu’il ne dérogera pas de son plan. Il n’échangera pas de gros choix ou de beaux espoirs pour du renfort à court terme. Il gardera une vision à long terme. En bon vétéran, Savard partage la philosophie de son DG.
« Nous n’avons pas à changer le plan après 20 matchs, a dit Savard. C’est le fun de voir l’équipe gagner. Mais nous ne savons jamais ce qui peut arriver. Il peut y avoir des blessés, les choses peuvent changer rapidement. Nous devons garder le plan et poursuivre le développement de nos jeunes. Dans le futur, ils seront dominants et ils nous permettront de compter sur une bonne équipe pour plusieurs saisons. Mais en gagnant des matchs cette saison, ils apprennent aussi dans un environnement agréable. L’an dernier, c’était pas mal moins plaisant. »
Dans le calepin...
Slafkovsky en santé
Juraj Slafkovsky n’a pas terminé le match contre les Blackhawks, vendredi, au United Center. Frappé solidement par le centre Jason Dickinson, Slafkovsky a passé les dernières minutes de la troisième période au vestiaire. Le Slovaque n’a toutefois aucune séquelle de cette mise en échec. Il était à son poste à l’entraînement à la veille du match contre les Sharks.
« Avec mon gabarit, je ne devrais pas me faire frapper ainsi, mais ça peut arriver. J’imagine que j’aurais pu mieux lire le jeu. »
Un bon souper
Slafkovsky a également glissé un mot sur le traditionnel souper des recrues qui s’est déroulé vendredi soir à Chicago.
« C’était très bon, mais aussi très cher ! Heureusement, nous étions cinq joueurs pour diviser
la facture. »
Jordan Harris, Kaiden Guhle, Johnathan Kovacevic et Arber Xhekaj ont aussi payé la note.
Monahan absent
De retour sur la glace après un rare congé de deux jours, le Canadien a offert un congé à un vétéran. Sean Monahan a profité d’une journée de thérapie. St-Louis ignorait si Monahan serait disponible pour la rencontre contre les Sharks. L’ancien des Brûlots a participé aux 21 matchs des siens cette saison, récoltant 14 points (5 buts, 9 passes).
La confiance découle des entraînements
Martin St-Louis est un bon enseignant. Ça se voit depuis ses débuts derrière le banc de l’équipe l’an dernier après le congédiement de Dominique Ducharme. À l’instar de son entraîneur en chef, Samuel Montembeault croit que la confiance de l’équipe se construit avec de bons entraînements.
« Nous retirons notre confiance de nos entraînements. Martin organise toujours de bons exercices et il simule des matchs avec les rouges contre les blancs.
Il y a un esprit de compétition. »