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Coupe du monde de soccer: les 5 clés de la victoire pour le Canada contre le Maroc

Coupe du monde de soccer: les 5 clés de la victoire pour le Canada contre le Maroc
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DOHA, Qatar | Le Canada a un dernier match à disputer avant de rentrer à la maison et même s’il est sans signification pour lui, il n’est pas pour autant insignifiant. Les Canadiens veulent en effet récolter au moins le premier point de leur histoire à la Coupe du monde. Voici ce qu’ils doivent faire pour y parvenir. 

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Être calmes

Le Canada a souvent été maladroit autour du filet adverse, trop fébrile de vouloir marquer, ce qui a provoqué de nombreux déchets techniques. Si les Canadiens parviennent à garder leur sang-froid, ils pourraient causer du dommage dans la surface marocaine.

Mettre des bouchons

Comme c’est le premier Mondial tenu dans le monde arabe, les représentants des pays arabophones sont très nombreux. Les Marocains ne font pas exception. Le stade Thumama sera très bruyant ce soir alors les Canadiens devront faire abstraction du bruit. Mais comme l’a dit John Herdman en conférence de presse, ses joueurs ont affronté plus de 60 000 spectateurs à l’Estadio Azteca de Mexico, donc, ça devrait aller.

Remplacer Eustaquio

Les Rouges devraient jouer sans Stephen Eustaquio, qui a quitté la dernière rencontre en raison d’une blessure à une cuisse. Le milieu de terrain FC Porto est le liant de cette équipe, il faudra trouver quelqu’un pour le remplacer sans affecter la fluidité du jeu. Il y a de bons candidats, comme Ismaël Koné, Samuel Piette, Jonathan Osorio ou Mark-Anthony Kaye.

Avoir du cran

Les Canadiens ont montré beaucoup de cran, voire de l’audace, dans leurs deux premiers matchs. Ils n’ont pas hésité à presser deux équipes beaucoup mieux classées qu’eux et ç’a presque fonctionné contre les Belges. Il faut garder ce courage jusqu’au bout et surtout garder la tête haute.

Rester fiers

Ce n’est pas parce qu’on est éliminés qu’il faut baisser les bras. On peut compter sur cette sélection pour ne pas aborder cette rencontre mollement. Il y a beaucoup de fierté dans ce groupe et après le but de Davies contre la Croatie, c’est le temps de récolter un premier point à la Coupe du monde. Allez, Canada!

Jouer pour l’honneur

Coupe du monde de soccer: les 5 clés de la victoire pour le Canada contre le Maroc
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Le Canada a marqué un premier but à la Coupe du monde. Il va maintenant tenter de récolter au moins un premier point.

En principe, les Canadiens n’ont plus rien à perdre puisqu’ils sont éliminés. Et pourtant, on peut aussi dire qu’ils ont encore tout à gagner parce qu’ils pourraient repartir du Qatar avec un premier point et, pourquoi pas, une première victoire dans leur match contre le Maroc, ce soir.

«Nous voulions être la première équipe à marquer un but, la première équipe à gagner un match, mais nous avons raté notre objectif d’être la première équipe à franchir la phase de groupe», a mentionné le sélectionneur John Herdman.

«C’est une réelle occasion pour nos joueurs de faire un pas en avant. Nous avons fait de grands pas depuis notre arrivée ici. Nous allons nous en tenir à notre identité afin de pouvoir écrire une page d’histoire», a-t-il cependant insisté.

Nuire au Maroc

Le Canada a l’occasion de jouer les trouble-fête puisqu’avec une victoire, il priverait fort probablement le Maroc d’un match de huitièmes de finale et il le sait.

Herdman a le don d’avoir ce petit sourire en coin, une sorte de confiance qui flirte avec la limite de l’arrogance sans jamais vraiment la dépasser. Sauf une fois après le match contre la Belgique.

«Nous sommes ici pour ces occasions. Nous voulons vivre des moments significatifs. Nous allons apprécier chaque seconde de ce match contre le Maroc.»

Les Marocains seront nombreux à remplir le stade Thumama, mais ça ne change pas grand-chose aux yeux de Herdman, qui en a vu d’autres.

«Nous sommes habitués à jouer devant des foules hostiles. Nous avons connu 60 000 spectateurs contre le Mexique.»

Revivre le but

Malgré la défaite de 4 à 1 contre la Croatie au second match, dimanche, les Canadiens ont vécu des émotions fortes quand Alphonso Davies a marqué le premier but de l’histoire de l’équipe masculine à la Coupe du monde.

Herdman s’est servi de ces images pour insuffler une bonne dose de confiance à ses hommes. Et sans doute aussi pour éviter que la morosité de l’élimination s’empare d’eux.

«Quand on a repris ce programme, on s’est dit que c’était le genre de moment qui unirait une génération, qui aurait une influence sur le pays. D’assister à ce moment des lignes de côté, c’était génial», a-t-il convenu.

À ses côtés, le vétéran défenseur Steven Vitoria est un homme de peu de mots. Il a toutefois résumé ce que ce visionnement en groupe a eu pour effet.

«Nous sommes les premiers à faire plusieurs choses dans ce tournoi. On sait ce que ça représente pour notre groupe et notre pays et c’est spécial.»

Sujet délicat

Avec un dernier match à disputer et une équipe éliminée, Herdman doit sans doute penser à donner du temps de jeu à certains de ses hommes qui ont peu ou pas touché la pelouse.

Mais il veut quand même déclarer une victoire à la douane en rentrant à la maison alors c’est un peu un travail d’équilibriste qu’il doit effectuer.

«C’est la partie la plus difficile de mon travail. J’ai bâti des relations véritables avec des joueurs et leurs familles.

«Il y a des discussions très difficiles. Des joueurs qui veulent des minutes m’ont dit que si l’équipe pouvait remporter sa première victoire, ils étaient prêts à sacrifier du temps de jeu.»

N’empêche que Stephen Eustaquio, blessé à l’ischiojambier, ne devrait pas jouer, c’est donc au moins un homme qu’il faudra remplacer. On suggère le nom de Samuel Piette, juste en passant.

Reproches

John Herdman a aussi été interpellé sur les reproches que lui a adressés le sélectionneur croate Zlatko Dalic, après le match de dimanche.

Celui-ci a mentionné que Herdman n’était pas allé lui serrer la pince après la rencontre et que ça manquait de professionnalisme.

Herdman a gardé son flegme britannique pour expliquer la chose.

«Nous nous sommes serré la main avant le match et le processus n’est pas différent après le match. J’ai serré la main de Roberto Martinez et celles des arbitres [après le match contre la Belgique].

Quand je me suis retourné, il n’était déjà plus sur la ligne de touche, il était parti célébrer avec ses joueurs. On était pris dans tourbillon, il y avait des flashes et il faut éventuellement passer à autre chose.»

Herdman veut rester à la barre de l'équipe

Coupe du monde de soccer: les 5 clés de la victoire pour le Canada contre le Maroc
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La fin d’un cycle amène souvent des changements dans une équipe nationale. Des joueurs partent et parfois même l’entraîneur. Mais pas John Herdman.

Pourtant, il a fallu deux questions au sujet de son avenir pour que l’on sache quels seraient ses plans après la Coupe du monde.

«J’essaie vraiment de rester dans le moment présent. Après onze très belles années dans ce pays que j’adore, je suis très fébrile en pensant à 2026.»

Bon, il y a une allusion, mais avouez que la réponse n’est pas ferme et sans ambiguïté. Il a été plus clair quand un autre collègue lui a demandé s’il serait en poste en 2026.

«Absolument. J’agis comme pionnier depuis longtemps et vous ne trouverez personne d’aussi passionné que moi au sujet de ce programme, de ses joueurs ou de son personnel. Vous ne trouverez personne d’aussi passionné par la croissance de ce pays.»

Brillant avenir

On peut penser que le meilleur est à venir pour cette équipe plutôt jeune qui ne perdra pas une tonne de vétérans au cours des quatre prochaines années qui mèneront au tournoi de 2026 qui sera présenté au Canada, aux États-Unis et au Mexique.

Il y aura des départs, bien sûr, comme Atiba Hutchinson et sans doute Steven Vitoria. À 35 ans, il sait que c’était sans doute sa seule participation à la Coupe du monde. Il est cependant convaincu que l’équipe ne peut que viser une trajectoire ascendante au cours des prochaines années parce qu’elle a démontré beaucoup de confiance et d’attitude à Doha.

«Je veux être très clair, l’avenir de cette équipe est reluisant. On aurait pu arriver ici en stationnant l’autobus devant notre filet en attendant de voir ce qui allait arriver.

«Non, on a été défiant, on a attaqué et on a osé contre de bonnes équipes, contre le numéro deux au monde. La croissance de cette équipe m’emballe énormément.»

Étape franchie

C’est aussi ce que retient John Herdman qui croit que son équipe a fait un énorme pas en avant au cours de la dernière semaine et demie.

Et c’était justement le plan de faire progresser cette équipe pour que les jeunes aient une expérience de la Coupe du monde avant que le tournoi se transporte à la maison.

«On a franchi une grosse étape ici. Mon moment favori s’est produit après le match contre la Belgique quand Thierry Henry est venu me voir pour me dire que nous n’aurions pas dû perdre ce match.»

Il ne manque donc pas beaucoup d’ingrédients au Canada pour avoir plus de succès sur la scène mondiale et John Herdman sait exactement ce qui doit être amélioré.

«Il ne nous manque qu’un peu plus de contenance dans le dernier tiers. Est-ce que c’est du temps ou de l’expérience dont nous avons besoin ? Le temps va nous le dire.»

Nation de foot

Dans les mois qui ont précédé cette Coupe du monde, il a beaucoup été question de l’importance d’instaurer une culture football au Canada, un pays dont la passion première est toujours le hockey.

Avec ce passage sur la plus grande scène mondiale, John Herdman estime que ce pas a été franchi. Il a entendu parler d’écoles où les cours ont été interrompus pour que les élèves regardent les matchs. C’est un signe qui ne ment pas pour lui.

«Nous sommes venus ici pour unir le pays. Je crois que les gens sont blessés par le fait qu’on rentre à la maison trop tôt. On aurait voulu être ici dix ou quinze jours de plus.

«Les enfants qui ont vu les matchs à l’école vont continuer de croire que nous sommes un pays de foot, nous y sommes rendus, parce qu’ils ont vu le match contre la Belgique et qu’ils ont vu Alphonso [Davies] marquer.»

Alors oui, on peut dire que l’avenir s’annonce radieux pour le soccer canadien.

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