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Plus de 1000 participants attendent toujours leur visa pour la COP15

Palais congrès clôturé
Photo Louis-Philippe Messier Les alentours du Palais des congrès de Montréal sont déjà barricadés en vue de la Convention sur la biodiversité de la COP15 qui commence dans moins d’une semaine.

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Plus de 1000 participants étrangers attendent toujours une réponse d’Immigration Canada à leur demande de visa pour pouvoir assister à la COP15, qui commence dans moins d’une semaine.

Le ministère affirme avoir reçu 3732 demandes de visa de visiteur en prévision de ce congrès international sur la biodiversité, dont Montréal sera l’hôte du 7 au 19 décembre.

Selon les chiffres officiels, 2466 dossiers ont «traités et approuvés» en date d’hier.

C’est dire qu’un peu plus de 1000 personnes sont toujours dans le néant à savoir si elles pourront être présentes au sommet, où sont attendus entre 10 000 et 15 000 représentants.

À quelques jours de son ouverture, «le Canada ne fait pas très bonne figure à l’international», estime Klaudios Mustakas, un ex-gestionnaire d’Immigration Canada devenu conseiller en immigration à la firme Pace Law, en Ontario.

«Six de nos délégués ont appliqué dans les temps, mais attendent encore une réponse», témoigne Graziela Tanaka, de l’initiative Rights and Resources, qui finance le voyage de participants provenant d’organisations locales, autochtones ou afro-descendantes du «sud global».

Peine perdue

«Je crois qu’ils n’auront pas d’autre choix que d’annuler leur voyage, parce que ça ne vaut pas la peine d’être là seulement pour la moitié de la convention», laisse-t-elle tomber à regret. 

Considérant les obligations de visa du Canada, ceux qui risquent de rater la COP15 sont majoritairement originaires des pays d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Afrique.

«Autant c’est très important d’avoir une représentation de ces pays à la COP, autant ce sont habituellement les pays où il est le plus difficile d’obtenir un visa», regrette Mme Tanaka. 

«C'est dommage, car ce sont les Africains qui maîtrisent les causes de l'érosion de la biodiversité de l'Afrique et qui connaissent les réponses à apporter», donne en exemple Robert Kasisi, professeur honoraire de l'Université de Montréal et directeur d’un centre de recherche en sciences naturelles au Congo. «On aura raté une occasion de se pencher sérieusement sur les solutions permettant d'inverser la tendance.»

Déjà-vu

La situation n'est pas sans rappeler la conférence internationale sur le sida à Montréal de l'été dernier, où des enjeux de visa similaires avaient créé un tollé.

Pour sa part, Immigration Canada rappelle avoir demandé aux délégués de la convention d’appliquer avant le 15 novembre pour s’assurer de recevoir une réponse à temps.

Cette date limite n’aurait pas été respectée par tous, selon Stuart Isherwood, porte-parole du ministère.

«Nous nous efforçons de veiller à ce que les demandes soient soumises et traitées malgré [tout]», écrit-il au Journal.

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