Loblaw et Empire nient avoir profité de l’inflation pour gonfler leurs profits
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Les représentants des deux plus importants épiciers du Canada sont venus défendre leur façon de faire, lundi, à Ottawa. Ils ont répété qu’ils n’ont pas profité de l’inflation pour faire davantage de profit.
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Loblaw (Maxi, Provigo) et Empire (IGA) étaient invités devant le Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes, dont l’enquête sur les profits des épiciers vient de commencer.
« Nous gagnons la confiance des Canadiens chaque fois qu’ils passent à la caisse », a résumé le vice-président du financement et de la vente au détail chez Loblaw, Jodat Hussain.
C’était lui et non le grand patron de l’entreprise, Galen Weston, qui était présent devant le comité, car « il a été décidé que je suis le mieux placé pour répondre à vos questions ».
Il a déclaré aux députés que Loblaw a augmenté ses prix puisque ses fournisseurs en demandent toujours davantage.
Questionné sur ce que Loblaw peut faire pour aider les Canadiens devant la montée des prix, il a répondu : « refuser les hausses de nos fournisseurs ».
Des marges stables
Il a aussi été question des marges de profits, qui selon M. Hussain sont restées stables depuis que la poussée inflationniste a commencé au Canada.
« Dans l’alimentation, on fait de 2 % à 4 % de marge de profit, c’est très peu. La croissance de nos bénéfices vient des produits de beauté », a dit le VP de la chaîne, qui possède aussi Pharmaprix.
Dans ses plus récents états financiers, Loblaw affiche un taux de profit de 3,8 %, ce qui inclut l’alimentation, mais aussi la pharmacie.
Un phénomène mondial
Les députés ont aussi pu questionner Pierre St-Laurent, chef de l’exploitation d’Empire, pour qui la présence en comité était la preuve « de l’engagement face à la question de l’inflation ».
L’inflation alimentaire est un phénomène mondial sur lequel Empire n’a aucun contrôle, a-t-il dit.
Il s’est engagé à analyser « avec rigueur » chaque demande de hausse de prix de la part de ses fournisseurs.
Mais les agriculteurs canadiens seraient en grand danger « si aucune hausse n’était acceptée », notamment en raison de la hausse du coût de l’énergie.
Tout comme Loblaw, Empire nie qu’elle profite de l’inflation.
« La profitabilité est demeurée stable malgré l’inflation », a réitéré M. St-Laurent.