/news/politics

COP15: jusqu’à 800 M$ pour des projets de conservation, annonce Ottawa

Coup d'oeil sur cet article

Ottawa octroiera jusqu’à 800 millions $ pour la création de près d’un million de kilomètres carrés de nouvelles aires protégées dans diverses régions nordiques du pays. Le gouvernement Trudeau n’exclut toutefois pas l’exploitation de ressources naturelles en ces territoires.

• À lire aussi: COP15 à Montréal: manifestation modeste sous haute surveillance policière 

L’annonce de mercredi, faite en marge de la COP15 sur la biodiversité à Montréal, englobe quatre grands projets de conservation seront menés par des communautés autochtones enracinées dans les territoires visés.

«Après tout, la conservation et la protection nécessitent de l'argent: pour les travaux d'aménagement du territoire, pour le financement des communautés en matière d'intendance et de surveillance, pour le soutien des emplois locaux et de la croissance», a déclaré Justin Trudeau en conférence de presse à la Biosphère de l’Île-Sainte-Hélène.

Le premier ministre était accompagné du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault ainsi que de plusieurs dignitaires autochtones provenant des régions en question.

Selon le ministre Guilbeault, «la protection de 30% des terres et des eaux du Canada ne peut se faire qu'avec le plein partenariat des peuples autochtones».

Les projets auront lieu dans la zone marine du Grand Ours, qui s’étend de la région de Vancouver à la frontière de l’Alaska. Les trois autres projets se tiendront dans le Nord de l’Ontario, au Nunavut ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest.

Des fondations et des organisations à but non lucratif feront partie des efforts pour créer et conserver ces aires protégées.

L’extraction en «aire protégée» reste possible

Questionné à savoir si d’éventuelles activités d’extraction ou d’exploitation de ressources naturelles pourraient tout de même avoir lieu sur les aires protégées, M. Trudeau a relevé que le Canada a «énormément de ressources naturelles dont non seulement les Canadiens, mais les gens à travers le monde ont besoin», dont le nickel et le lithium, essentiels à la fabrication de voitures électriques.

En ces territoires prochainement destinés à la conservation, l’extraction devrait se faire de manière «responsable» sur les plans environnemental et économique, notamment pour s’assurer que les autochtones bénéficient aussi des retombées.

«Quand on parle de leurs territoires, de leurs droits, il faut qu’ils fassent partie de tout travail d’exploitation ou de développement qui se fait sur ces territoires-là», a dit M. Trudeau.

Les modalités de ces accords futurs restent à définir.

«C’est une question de reconnaitre qu’on ne peut pas développer nos ressources sans le faire en partenariat de façon intègre avec les Premières Nations, avec les Inuits et les Métis, alors c’est une nouvelle approche, mais les détails vont être appelés à changer au fur et à mesure qu’on développe ces aires protégées [...]», a-t-il ajouté.
Lors du lancement de la Conférence des Parties la veille, le gouvernement du Québec, par la voix du premier ministre François Legault, a annoncé un «Plan nature» de 650 millions $ qui vise à porter à 30 % la surface protégée du territoire québécois.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.