Avec ses éoliennes, Fitzgibbon brasse du vent
Elgrably

À propos de l’énergie éolienne, le ministre Fitzgibbon a récemment déclaré : « Il va falloir commencer à la regarder ». Il envisage même de construire un parc de 10 000 mégawatts dans le Nord.
M. Fitzgibbon a parfaitement raison de vouloir étudier la question. Mais c’est dommage qu’il n’ait pas fait ses devoirs avant sa sortie médiatique. Il aurait alors réalisé que son idée est une dangereuse ineptie ! Car si la sobriété énergétique est un concept à débattre, la sobriété intellectuelle est à éviter.
Appauvrissement
D’une part, les vents étant difficiles à prévoir, l’énergie éolienne est aléatoire. Et vu les coûts élevés de construction et de démantèlement des turbines, ainsi que leur durée de vie limitée, la facture totale est plutôt salée. Alors que le Québec jouit de la manne hydroélectrique, une énergie propre, renouvelable et bon marché, vouloir la remplacer par l’éolienne n’est pas du développement durable, mais de l’appauvrissement durable.
D’autre part, loin d’être l’option écoresponsable que l’on a longtemps imaginée, l’énergie éolienne est vertement critiquée en raison des dégâts environnementaux qu’elle occasionne.
En l’occurrence, ancrer quelques milliers d’éoliennes exige de couler dans les sols des millions de tonnes de béton, ce qui saccage le patrimoine naturel.
De plus, la construction d’éoliennes nécessite de nombreux matériaux, parfois des terres rares, des plastiques composites non recyclables et quasi indestructibles, ainsi que quelque 600 litres d’huile par turbine, une huile qu’il faut évidemment périodiquement vidanger.
Les parcs d’éoliennes constituent également une pollution sonore et, à bien des égards, une tragédie esthétique. Pour les oiseaux, ces parcs signifient la perte de leurs habitats et la présence d’engins souvent mortels.
Écocide
L’énergie éolienne n’est pas une panacée. Et vu la destruction de l’écosystème, elle répond à la définition de l’écocide. Chose certaine, ce n’est pas en brassant du vent que M. Fitzgibbon comblera efficacement les besoins énergétiques des Québécois.