Protection du français: le grand patron d’Investissement Québec critique la loi 96 et appelle à des assouplissements
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Le PDG d’Investissement Québec (IQ), Guy LeBlanc, a écorché hier midi devant un parterre de gens d’affaires la loi 96, la nouvelle loi 101, en évoquant publiquement le cas d’une entreprise passée à un cheveu de renoncer à investir ici.
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«On a eu un dossier, qui était annoncé, et l’interprétation qu’ils faisaient de la loi 96 a fait en sorte qu’ils ont considéré de se retirer», a partagé Guy LeBlanc au cours d’un échange avec Michel Leblanc, PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).
Investissements mis à risque
Après avoir eu les «justifications» et le «confort recherché», l’entreprise a finalement décidé de maintenir ses investissements chez nous, a poursuivi M. Guy LeBlanc.
«Le plus grand défi, c’est davantage d’expliquer la loi», a-t-il résumé.
Invité par après à fournir le nom de l’entreprise en question, les communications d’IQ n’ont pas voulu le dévoiler.
Après avoir soulevé ce cas, Guy LeBlanc est allé jusqu’à se demander à voix haute s’il y avait lieu d’assouplir la loi 96 du gouvernement Legault.
«Ça, je ne l’ai pas dit : est-ce qu’il y a des assouplissements souhaitables? Peut-être», a-t-il lancé en guise de réponse à sa propre question.
En septembre dernier, Le Journal avait raconté l’histoire d’entreprises craignant le message de «peur» envoyé, après qu’une société américaine eut décidé de cesser d’envoyer de ses produits ici «en raison de la loi 96».
«Les nouvelles restrictions et les zones grises peuvent faire peur à certains joueurs qui veulent investir au Québec», avait prévenu Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD).