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Trop d’automobilistes se contrefichent des piétons

Trop d’automobilistes se contrefichent des piétons
Photo Agence QMI, Joël Lemay

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Montréal. Une enfant de 7 ans. Réfugiée de l’Ukraine. Toute sa vie devant elle. Happée brutalement en plein jour par un chauffard. Une âme volée. Une famille inconsolable. Des amis et des voisins traumatisés.

Une tragédie. C’est le seul mot qui vaille. Dans son quartier, la peine est doublée par la colère. Avec raison. 

Tous le disent. Les environs étaient déjà dangereux pour les piétons. Des citoyens avaient déjà sonné l’alarme auprès de la Ville, mais rien de suffisant n’aurait été fait pour sécuriser véritablement les rues.

Cris dans le désert

Autant de cris poussés dans le désert de bureaucraties trop souvent plus lentes à bouger qu’un troupeau de tortues endormies. Ces mêmes cris, ils montent aussi dans d’autres villes, d’autres villages.

À Montréal seulement, en quelques semaines, au moins neuf piétons ont été happés. Et combien de blessés graves ? Combien de vies brisées?

On le voit aussi tous les jours. Trop d’automobilistes encore se contrefichent des piétons. Distractions au volant. Excès de vitesse. Feux rouges ignorés. Tourner sans broncher où c’est illégal de le faire. Etc.

Sans compter les passages piétonniers sur lesquels il est carrément suicidaire de s’engager sans bien regarder avant si la voiture ou le camion qui approche daignera ou non s’arrêter à temps. 

Quelque chose de «culturel»

Il faut bien le dire. La délinquance ouverte sur la route d’une minorité dangereuse de conducteurs, y compris chez les cyclistes, a quelque chose de «culturel» au Québec. Une «distinction» dont on se passerait volontiers.

D’où l’importance accrue pour les autorités politiques et policières de renforcer nettement plus la sécurité des piétons – des poupons aux aînés. Incluant par des amendes beaucoup plus salées pour les délinquants. 

Rien, cependant, ne redonnera la vie à cette enfant de 7 ans. Ce matin, comme tous les autres, elle aurait dû être à l’école avec ses amis. Rien ne consolera ses parents et sa fratrie. Reste aux autorités concernées à agir plus résolument. Question de tenter de prévenir la prochaine tragédie.

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