[EN IMAGES] Le château de James William Awad n’a rien d’un conte de fées
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James William Awad semble vivre dans un conte de fées, mais son château est au cœur d’une saga qui perdure depuis des mois avec son contracteur... à l’image du reste de son domaine qui cumule les scandales.
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«La colline est glissante. Si votre voiture n’arrive pas à monter, laissez-moi savoir», averti par texto Awad, avant l’arrivée de notre représentant.
Sa résidence principale trône sur une petite montagne à Bois-des-Filion. Impossible de monter cette pente lundi avec notre véhicule. Même la dispendieuse Rolls-Royce du jeune homme de 29 ans n’y arrive pas. Il est donc obligé de grimper la pente pour rentrer chez lui, à ses risques et périls.
«Attention, je suis tombé l’autre jour. Le déneigeur a oublié de mettre du sel», lance-t-il.
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Pas très magique
Parmi la dizaine de propriétés qu’il possède, Awad nous fait d’abord visiter son imposant château qui semble tout droit sorti d’un film fantastique.
«Mon inspiration? C’est Edward aux mains d'argent. Je ne sais pas, c’est mon film d’enfance préféré», confie-t-il, en posant pour notre photographe comme un acteur hollywoodien.
La magie commence et s’arrête toutefois lorsqu’on pénètre dans le bâtiment. Aucune pièce n’est encore terminée. Tout le château est un immense chantier de construction recouvert de contreplaqué et d’outils abandonnés.
«Là, ça va être le garde-robe de ma femme. [...] Ici, ça va être un gros dance floor et là-bas les toilettes publiques», explique James Awad, qui s’improvise guide.
Les travaux du château sont en effet arrêtés puisque le jeune homme est en croisade contre son entrepreneur. Awad refuserait de lui payer plus de 150 000$ pour les travaux réalisés jusqu’à maintenant.
«Il a commencé en 2019 et ce n’est toujours pas fini, s’insurge-t-il. Pouvez-vous croire? Il y a de quoi qui ne marche pas. On est en train de régler ça. [...] Il servira bientôt pour les fêtes, mais aussi pour accueillir les vedettes internationales qui vont venir ici.»
Chambre interdite
Sa résidence principale se situe à un jet de pierre de ce château. Il faut traverser un long tunnel pour y accéder. Si cette entrée bétonnée n’était pas à Bois-des-Filion, on pourrait presque se croire dans le métro de Montréal.
«J’habite avec trois colocs qui sont aussi mes amis. Il y a aussi ma sécurité qui est ici», précise Awad, au moment de croiser un jeune homme qui sortait de la douche.
Il a même installé un gym pour pratiquer la boxe. Son but était d’abord d’affronter sur le ring le politicien de Montréal Balarama Holness, mais celui-ci s’est désisté.
«Il ne m’a pas donné de nouvelles et ne me répond plus. J’ai perdu quatre mois à m’entraîner pour rien», laisse tomber l’apprenti boxeur.
James William Awad a refusé qu’on accède au deuxième étage de sa luxueuse maison où se trouve sa chambre et même ses armes. Pourquoi? «Il y a de la nourriture qui traîne», prétexte-t-il.
Rappelons que cette demeure a fait les manchettes le mois dernier. La Ville de Terrebonne avait annoncé qu’elle avait installé une clôture près de son domaine afin de protéger un espace boisé qui est menacé de déforestation. Coût total? 100 000$ payés par les contribuables.
Un écureuil dans le studio
Le tour guidé du domaine, évalué à plus d’une dizaine de millions de dollars, s’est conclu avec le studio où il enregistre ses albums, dont le dernier a été baptisé «Ostrogoth».
Il s’agissait d’un hommage au premier ministre Justin Trudeau. Il avait en effet qualifié de «sans-dessein» et d’«ostrogoths» ces Québécois à bord de l’avion de Sunwing en janvier 2022.
Pour accéder à ce studio, il faut traverser un immense amoncellement de cartons et de sacs-poubelle. «Ce sont des trucs que j’entrepose ici avant de les mettre dans le château», indique-t-il.
Mais pourquoi est-ce qu’il y a des pièges d’animaux dans cet endroit?
«On a un écureuil pris dans le sous-sol du studio d’enregistrement. Je l’ai vu avec nos caméras qui détectent les mouvements», raconte en ricanant Awad, en terminant cette visite des plus insolites.
Ce reportage du Journal est le troisième d’une série de trois articles portant sur l'anniversaire du vol de Sunwing qui a eu l’effet d’une éclipse médiatique en janvier 2022.