Récompensons Montembeault
Coup d'oeil sur cet article
Samuel Montembeault a été excellent dans la victoire du Canadien, lundi, en Arizona, mais plus important encore, il a stoppé une séquence de trois défaites. Il est temps de le récompenser.
Bon, jouer un deuxième match d’affilée ce soir, à Denver, contre l’Avalanche n’est peut-être pas exactement ce qu’on pourrait appeler un cadeau de Noël, mais Montembeault répond présent plus souvent qu’à son tour. Et comme Martin St-Louis aime être juste, il devrait le considérer davantage.
Envoyer Montembeault devant le filet deux ou trois matchs de suite ne veut pas dire qu’il serait proclamé numéro un automatiquement, car St-Louis a été très clair là-dessus. Son numéro un, c’est Jake Allen. On a compris et je n’ai aucun problème avec ça.
Si c’était Carey Price, je parlerais autrement, mais qu’un gardien comme Allen passe deux ou trois matchs sur le banc, il n’y a pas matière à scandale.
À ce jour, Montembeault n’a obtenu des départs collés qu’à deux reprises. La première fois en octobre, c’était parce que madame Allen accouchait. La seconde. C’était à la fin novembre, à la suite de la pire dégelée en carrière d’Allen, celle de 7-2 conte les Sabres.
Montembeault avait enchaîné avec des victoires de 3-1 et de 3-2 sur les Blue Jackets et sur les Panthers.
St-Louis lui aurait donné un troisième départ consécutif et personne ne s’en serait plaint. À la surprise générale, il est revenu avec Allen pour deux séquences de trois matchs consécutifs.
Ce n’est pas une situation facile pour Montembeault et ça paraissait dans cette défaite de 7-6 à Vancouver, mais il s’est bien relevé, et ce qu’il a fait en Arizona est important. Ça prenait une performance de la sorte pour éviter un quatrième revers.
Sans nécessairement déchirer ma chemise sur le sujet, je crois que le gardien de Bécancour mérite maintenant de jouer davantage.
Bon match de route
Montembeault a fait ce qu’un bon gardien doit faire en Arizona, soit tenir le fort en première période et garder son équipe dans le match. Il a certainement évité une quatrième défaite d’affilée, mais dans l’ensemble, le Canadien a joué un bon match de route.
Quand je disais la semaine dernière qu’on aurait besoin des gardiens, je pensais beaucoup à Montembeault. Chapeau !
D’ailleurs, je me demandais qui se lèverait, car quelque chose m’inquiète depuis quelque temps. J’ai l’impression que la défaite ne fait pas assez mal, et c’est dans des moments comme ceux-là que tu as besoin de leaders d’expérience, un élément qui manque à Montréal.
Il n’y a plus de Shea Weber ou de Carey Price. J’aurais tant voulu que Corey Perry reste à Montréal. Ce genre de joueur est indispensable pour le bon développement d’une jeune équipe.
Richard, un bon rappel
Parlant de récompense, Anthony Richard méritait amplement d’être rappelé du Rocket de Laval, compte tenu de son excellente saison. C’est un bon rappel, même si jouer aux côtés de Joel Armia et de Jake Evans n’est pas l’idéal pour remplir la feuille de pointage, mais c’est l’approche de St-Louis. Il est passé par là lui-même et il aime qu’un joueur lui prouve qu’il mérite de jouer avec les meilleurs.
L’attaque à « six »
Une décision qui a fait jaser la semaine dernière à Ottawa est lorsque Martin St-Louis a délégué six attaquants en fin de match pour créer l’égalité. Il n’est pas le premier à faire ça, mais je n’ai jamais été un grand fan de cette tactique. Oui, tu augmentes tes chances de marquer quelque peu, mais tu prends plus de risques et surtout, ce n’est rien pour bâtir la confiance de tes jeunes défenseurs. Je me mets à la place des six défenseurs sur le banc, ça ne doit pas être très encourageant.
– Propos recueillis par Gilles Moffet
Entrefilets
Coupe du Monde
Je ne suis pas le plus grand fan de soccer, mais j’ai adoré le duel entre la France et l’Argentine en grande finale de la Coupe du monde. Quel spectacle et quelle remontée incroyable des Français ! Un match de 4-3 au soccer, ça va aider à vendre le sport. Je pense qu’on a vu autant de chances de marquer que dans un match des Devils du New Jersey. Chose certaine, les deux grandes stars, Lionel Messi et Kylian Mbappé, ont été à la hauteur de leur réputation. Dommage pour nos cousins français, mais félicitations aux Argentins !
Ovi contre Crosby en 2009
Messi et Mbappé, m’ont rappelé le deuxième match de notre série avec les Capitals de Washington contre les Penguins de Pittsburgh, le 4 mai 2009. C’était vendu comme la confrontation Sidney Crosby, Alex Ovechkin. Chacun avait inscrit un tour du chapeau et on avait gagné 4-3. Le seul autre marqueur fut David Steckel. Et que dire du dernier tour du chapeau d’Ovechkin, mercredi à Chicago ? Ça prend tout un sens du spectacle pour inscrire ses 798e, 799e et 800e buts dans le même match.
Anderson m’épate
Je suis épaté par la forme de Craig Anderson malgré ses 41 ans. Il accorde un but de moins par match que ses collègues des Sabres, Eric Comrie et Ukko-Pekka Luukkonen et ça, ça m’en dit long. Je me souviens de la première fois que je l’ai affronté (le 1er février 2004) à Montréal. Il avait une fiche horrible (1-11-0) et je ne m’attendais pas à grand-chose, mais je l’avais trouvé bon. Il n’a jamais été le plus constant, mais quand il est en confiance, il devient imbattable. Il peut voler des matchs et des séries à lui seul.