/news/health
Navigation

Les miraculés: la petite Laurence réapprend à marcher et à parler

Âgée de 5 ans, elle a été opérée pour un cancer du cervelet et retrouve tranquillement une vie normale

Quebec
Photo Stevens LeBlanc Ses parents ont aménagé une salle de jeu avec un mur d’escalade dans le sous-sol de leur domicile pour l’aider à retrouver toutes ses capacités motrices.

Coup d'oeil sur cet article

L’année 2023 se présente sous un signe plus heureux pour la petite Laurence, qui tourne la page sur deux années de traitements difficiles durant lesquelles elle a dû à la fois combattre un cancer et réapprendre à marcher et à parler.

• À lire aussi: Les miraculés: Sandro, le petit vainqueur de maman

• À lire aussi: Les miraculés: une infection a viré au cauchemar pour le petit Jackson

Du courage et de la force de caractère, Laurence Alain en a à revendre : elle n’a jamais perdu sa bonne humeur contagieuse, même si le cancer s’est invité dans sa vie en janvier 2021, à l’âge de trois ans.

Tout a commencé pendant les Fêtes alors que ses parents ont remarqué qu’elle perdait l’équilibre. 

«Elle marchait comme quelqu’un qui a trop bu», relate sa mère, Stéphanie Gagnon. 

Ce qui n’avait pas de sens pour l’enfant qui adore grimper et sauter.

Tâchant de ne pas trop s’en inquiéter, la petite famille de Lévis a tout de même consulté. Le verdict est tombé : tumeur maligne au cervelet (médulloblastome).

En rémission d’une tumeur au cervelet, Laurence, 5 ans, retrouve tranquillement une vie plus normale avec ses parents, Stéphanie Gagnon et Frédéric Alain, et son grand frère William.
Photo Stevens LeBlanc
En rémission d’une tumeur au cervelet, Laurence, 5 ans, retrouve tranquillement une vie plus normale avec ses parents, Stéphanie Gagnon et Frédéric Alain, et son grand frère William.

Rapidement, la famille soudée s’est retroussé les manches et a affronté, avec le soutien de proches, ce qui allait être deux années éreintantes, bousculées en plus par la pandémie qui limitait les visites à l’hôpital.

Paralysée

Laurence a été opérée d’urgence pour se faire retirer la masse maligne, mais le destin lui réservait d’autres épreuves.

«Elle s’est réveillée. Elle a parlé un petit peu, puis le lendemain, elle ne parlait plus, ne bougeait plus. Juste les yeux», dit son père Frédéric Alain.

La fillette, qui aimait tant jouer avec son grand frère, ne pouvait même pas lever un doigt en raison du syndrome de la fosse postérieure sévère, qui survient parfois après cette intervention.

En tout, elle a été hospitalisée à temps plein durant neuf mois pour subir des traitements de chimiothérapie qui lui ont causé d’intenses effets secondaires et des greffes de moelle osseuse, parallèlement à un programme de réadaptation avec plusieurs spécialistes.

Quebec
Photo Stevens LeBlanc

Laurence n’a «jamais» abandonné et les résultats étonnent même les médecins.

«[On] nous avait dit mot pour mot que ce qui n’est pas revenu un an [après] l’opération [en matière de capacités motrices], ça ne reviendra pas», explique Mme Gagnon.

Et pourtant, elle progresse encore deux ans après. Elle marche et parle de nouveau, saute sur le trampoline et grimpe sur son mur d’escalade.

Elle a commencé la maternelle en septembre, où elle s’est fait des amis en un rien de temps. Son sens de l’équilibre fait toutefois toujours défaut et elle se fatigue vite sans sa marchette.

Déterminée

Depuis octobre, les traitements de Laurence, aujourd’hui âgée de 5 ans, sont terminés. Sa tumeur a disparu et elle est en rémission. L’hôpital, «c’est presque fini», lance-t-elle sur un ton enjoué.

«Elle est très déterminée. Si elle a une idée en tête, elle va tout faire pour que l’idée se réalise, se réjouit sa mère. [...] Elle nous montre qu’il ne faut pas lâcher.»

«Ce que j’essaie de retenir d’elle, c’est que tu fais ce qui te fait plaisir. Même les choses qui sont moins plaisantes, tu essaies de le faire en t’amusant», ajoute son père.

Les parents se disent reconnaissants envers Leucan, qui a été à leurs côtés à toutes les étapes et finance la recherche.

 

Médulloblastome

  • Tumeur cérébrale maligne la plus fréquente chez les enfants
  • Apparaît dans le cervelet, situé derrière le cerveau
  • Touche généralement les jeunes enfants et plus rarement les adultes
  • Taux de survie global d’environ 70 à 80 % (à 5 ans, si la maladie ne s’est pas propagée)
  • Environ 25 % des enfants opérés développeront un syndrome de la fosse postérieure, qui peut causer des difficultés d’élocution, de déglutition et affecter les fonctions motrices
  • Entre 250 et 500 nouveaux cas pédiatriques sont diagnostiqués chaque année aux États-Unis

Source : Ressources en ligne du St. Jude Children’s Research Hospital

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.